PARIS (Reuters) - Dassault Aviation a déclaré jeudi qu'aucune infraction n'avait jamais été signalée en lien avec le contrat de vente de 36 avions de chasse Rafale à l'Inde, réfutant ainsi les informations publiées par Mediapart, que le ministère français des Affaires étrangères a aussi démenties.

Le média en ligne écrit qu'un intermédiaire indien spécialisé dans les marchés d'armement est mis en cause dans une enquête sur des soupçons de corruption qui touchent entre autres au contrat de vente de 36 Rafale à l'armée indienne pour 7,8 milliards d'euros conclu en 2016.

"De nombreux contrôles sont exercés par des organismes officiels parmi lesquels l'Agence française anticorruption. Aucune infraction n'a été signalée, notamment dans le cadre du contrat avec l'Inde pour l'acquisition de 36 Rafale", a déclaré un porte-parole de Dassault Aviation dans un communiqué.

Ce contrat "a été établi de gouvernement à gouvernement", ajoute-t-il, et il est exécuté "en toute transparence entre les différents partenaires tant étatiques qu'industriels".

S'exprimant lors d'un point de presse quotidien, la porte-parole du Quai d'Orsay a relevé que le contrat signé entre les gouvernements français et indien "porte sur les seules obligations du gouvernement français de s'assurer de la livraison et de la qualité de cet équipement".

"Le gouvernement français n'est en aucune façon impliqué dans le choix des partenaires industriels indiens qui ont été, sont ou seront sélectionnés par les industriels français", a-t-elle ajouté. "En aucun cas nous ne validons les éléments de l'article de Mediapart".

(Marc Angrand et Jean Terzian, édité par Nicolas Delame)