PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé en début de séance mercredi, tiraillées entre la révision à la hausse de la croissance allemande au quatrième trimestre et l'impact de la baisse du Nasdaq américain et des grandes place asiatiques.

À Paris, le CAC 40 est pratiquement inchangé à 5.780,55 points vers 08h50 GMT et à Londres, le FTSE 100 cède 0,56% alors qu'à Francfort, le Dax avance de 0,5%.

L'indice EuroStoxx 50 (+0,09%) et le Stoxx 600 (+0,08%) sont en très légère hausse.

La bonne surprise du jour est macroéconomique avec la révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) allemand au quatrième trimestre, qui affiche désormais une croissance de 0,3%, trois fois supérieure à la première estimation, grâce au dynamisme des exportations et de la construction.

Mais les investisseurs doivent aussi composer avec la perspective d'une nouvelle baisse de Wall Street et le repli marqué des actions japonaises et chinoises, signe que les déclarations jugées rassurantes de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, ne suffisent pas à apaiser toutes les inquiétudes liées aux valorisations.

VALEURS

Parmi les publications saluées par le marché figurent celle du spécialiste des paiements Worldline, qui prend 1,43%, l'une des meilleures performances du CAC 40. Le groupe table sur une croissance organique d'environ 5% cette année après un repli limité des résultats en 2020.

De son côté, Fnac Darty bondit de 12,34% après avoir annoncé la reprise du dividende et présenté un nouveau plan stratégique.

Ailleurs en Europe, les résultats de Telecom Italia (+6,39%) et de Lloyds Banking Group (+1,33%) ont aussi été bien accueillis.

Crédit agricole (+2,02%) profite pour sa part du relèvement de la recommandation de J.P. Morgan à "surpondérer".

A la baisse, Scor cède 1,9% après avoir évoqué des incertitudes importantes pour cette année et Puma chute de 4,04% malgré l'évocatio d'un rebond.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en baisse de 1,61% et sous les 30.000 points une séance dominée par les prises de bénéfice sur le secteur des semi-conducteurs après la baisse du Nasdaq, tandis que les valeurs de la distribution profitaient des espoirs de réouverture de l'économie.

En Chine, la crainte d'un resserrement de la politique monétaire a de nouveau pesé lourd sur la tendance: le SSE Composite de Shanghai a cédé 1,99%, sa plus mauvaise performance depuis le 24 juillet, et le CSI 300 2,55%. A Hong Kong, le Hang Seng a chuté de 2,99% après l'annonce d'un relèvement des taxes sur les transactions en actions.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent pour l'instant une ouverture en baisse.

Mardi, après un début de séance en net repli, Wall Street a effacé ses pertes et seul le Nasdaq a terminé dans le rouge alors que le Dow Jones finissait à l'équilibre et que le Standard & Poor's 500 progressait légèrement, des achats à bon compte après les déclarations de Jerome Powell ayant compensé la baisse des valeurs de croissance.

Le Dow Jones a gagné 15,66 points (0,05%) à 31.537,35, le S&P-500, plus large, a pris 4,87 points, soit 0,13%, à 3.881,37 et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 67,85 points (-0,50%) à 13.465,20.

TAUX/CHANGES

L'heure est à la stabilisation sur les marchés obligataires: le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, oscille autour de -0,32% et son équivalent américain est pratiquement inchangé à 1,36%. Il avait reculé mardi en réaction à l'intervention de Jerome Powell au Sénat après avoir atteint 1,389%.

Côté devises, les propos du président de la Fed et le petit regain d'appétit pour les actions pèsent sur le dollar, qui cède 0,11% face à un panier de référence. L'euro remonte vers 1,2165 en profitant notamment des chiffres du PIB allemand.

PÉTROLE

Les cours du pétrole réagissent modérément à l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une hausse inattendue d'un million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, la vague de froid sur le sud du pays ayant pesé sur la demande des raffineries.

Le Brent abandonne 0,21% à 65,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend/cède 0,57% à 61,32 dollars.

L'Energy Information Administration (EIA) doit publier ses propres chiffres sur les stocks à 15h30 GMT.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand