À Paris, le CAC 40 gagne 0,28% à 5567,69 points vers 08h00 GMT et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,24% alors qu'à Francfort, le Dax cède 0,02%, plombé par le secteur automobile.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,05%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,1% et le Stoxx 600 de 0,1%.

Ce dernier vient d'enchaîner cinq séances consécutives de baisse qui lui ont fait perdre 1,6% au total et il se dirige vers sa première performance hebdomadaire négative depuis fin mai.

Les contrats à terme promettaient en tout début de matinée une reprise plus marquée mais la donne a changé avec la publication par Daimler de résultats trimestriels préliminaires marqués par une perte d'exploitation de 1,6 milliard d'euros contre un bénéfice de 2,6 milliards un an plus tôt.

"Ce n'est pas le premier avertissement sur résultats de la part de la société, c'est le quatrième en un an, et il est entièrement lié au fiasco du diesel", commente Neil Wilson chez Markets.com. "C'est préoccupant avant la saison des résultats."

Du côté des indicateurs économiques, les chiffres semestriels du commerce extérieur chinois montrent un bond de 12% de l'excédent commercial en yuans avec les Etats-Unis sur les six premiers mois de l'année malgré une baisse de 2,6% des exportations, les importations ayant chuté de 25,7%.

Autre signe préoccupant pour l'économie asiatique: à Singapour, la croissance est tombée au deuxième trimestre à 0,1% sur un an, son plus bas niveau depuis dix ans, ce qui fait craindre une récession.

La matinée en Europe sera aussi animée par les chiffres de la production industrielle dans la zone euro en mai, à 09h00 GMT, en attendant ceux des prix à la production aux Etats-Unis à 12h30 GMT.

VALEURS

L'action Daimler cède 1,2% et entraîne avec elle la majeure partie des valeurs du secteur automobile, dont l'indice Stoxx de référence perd 0,28%.

A Francfort, Volkswagen abandonne 0,84% et BMW 0,2% tandis qu'à Paris, Valeo recule de 0,24%, PSA de 1,25% et Renault de 0,89%.

Autre baisse marquante: celle du secteur de la santé et de la pharmacie, qui continue de souffrir de l'abandon par l'administration Trump de son projet de réforme du système de distribution des médicaments aux Etats-Unis, qui alimente la crainte de mesures visant les laboratoires pharmaceutiques.

A Paris, Sanofi cède 1,21%, la plus forte baisse du CAC 40.

A Londres, Thomas Cook Group chute de 37,15%, l'annonce d'une recapitalisation par le chinois Fosun décevant certains investisseurs sans apaiser toutes les craintes pour l'avenir du groupe de tourisme.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini sans tendance claire avant un week-end de trois jours (lundi sera férié au Japon), une perspective qui a découragé les prises de positions.

L'indice Nikkei a gagné 0,2%, porté entre autres par la hausse de 3,19% de Fast Retailing, le propriétaire de l'enseigne Uniqlo, après ses résultats, alors que le Topix, plus large, abandonnait 0,15%.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a fini en hausse de 0,44% et le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale a pris 0,62%, réduisant leurs pertes hebdomadaires.

A WALL STREET

Wall Street a fini sur une note contrastée jeudi avec un indice Dow Jones pour la première fois au-dessus des 27.000 points, dopé par les valeurs de l'assurance santé et les financières, alors que le Nasdaq n'a pu conserver son avance.

L'indice des 30 grandes valeurs a gagné 227,88 points, soit 0,85%, à 27.088,08, terminant à moins d'un demi-point d'un plus haut inédit de 27.088,45.

Le S&P-500, plus large, a pris 6,84 points ou 0,23% à 2.999,91 points, nouvelle clôture record, mais en échouant une nouvelle fois à s'installer au-dessus du seuil des 3.000 points franchi mercredi pour la première fois. [.NFR]

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, est pratiquement inchangé à -0,26% mais il s'achemine vers sa plus forte hausse hebdomadaire depuis février 2018, soit une remontée de plus de dix points de base.

Il profite de l'élan qui a porté les rendements américains jeudi après le chiffre supérieur aux attentes de l'inflation de base aux Etats-Unis (0,3% en juin, le chiffre le plus élevé depuis janvier 2018)

En fin de séance à Wall Street, le rendement des Treasuries à 30 ans s'affichait à 2,642%, en hausse de 7,1 points de base sur la journée, et le dix ans à 2,124%, en hausse de 6,3 points.

CHANGES

Stable en début de journée en Asie, le dollar est repassé dans le rouge et se dirige vers sa troisième séance consécutive de repli, les chiffres supérieurs aux attentes de l'inflation américaine n'ayant pas suffi à remettre en cause la perspective d'une baisse des taux de la Réserve fédérale qui le pénalise.

L'indice mesurant ses fluctuations face à un panier de référence abandonne 0,09%.

L'euro se traite en légère hausse, autour de 1,1265 dollar.

PÉTROLE

Le prix du baril de brut reste orienté à la hausse, non loin de ses récents plus hauts de six semaines, soutenu par l'arrivée de la tempête tropicale Barry sur le golfe du Mexique, qui a conduit de nombreuses plates-formes à interrompre leur production.

Le Brent se traite tout près de 67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) au-dessus de 60,50 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand