À Paris, le CAC 40 gagne 0,08% à 5.689,11 points vers 07h50 GMT après avoir repassé la barre des 5.700 pour la première fois depuis huit jours. À Francfort, le Dax cède 0,18% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,07%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,15%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,29% et le Stoxx 600 de 0,22%.

Ce dernier a inscrit jeudi sa meilleure clôture depuis mai 2018.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a plaidé jeudi soir en faveur de l'organisation d'élections législatives le 12 décembre afin de sortir de l'impasse sur le Brexit.

Le chef de file du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, a déclaré qu'il attendrait la décision des 27 sur la demande de report du Brexit avant d'appeler à voter pour ou contre les élections anticipées.

L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne attendu à 08h00 GMT permettra de mesurer l'impact sur le moral des chefs d'entreprise des multiples incertitudes du moment, du Brexit aux tensions commerciales en passant par la dégradation attendue des résultats des sociétés cotées, au lendemain d'indices PMI "flash" peu encourageants.

Sur le front du commerce USA-Chine, de nouvelles discussions sont prévues dans la journée, entre autres sur l'augmentation des achats chinois de produits agricoles américains.

"La bonne tenue des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis sert de fuel au marché pour continuer sa montée", explique Saxo Banque.

"Nous sommes certainement à deux doigts d'obtenir un mini-accord qui pourrait même intégrer un volet sur les changes. Si ce scénario, qui reste optimiste, se réalise, nous pourrions assister à un rallye haussier de fin d'année."

VALEURS

Les publications de résultats et de chiffre d'affaires trimestriels restent très nombreuses en Europe et suscitent des réactions boursières souvent spectaculaires.

Kering bondit ainsi de 8,19% après l'annonce d'une croissance soutenue, grâce entre autres à des ventes supérieures aux attentes pour Gucci. Il entraîne dans son sillage d'autres valeurs du luxe comme LVMH (+1,11%) ou Hermès (+1,13%).

Michelin prend pour sa part 3,06% après avoir bien résisté, au troisième trimestre, à la dégradation de ses marchés.

A Londres, WPP s'adjuge 5,01% après l'annonce d'un retour inattendu à la croissance grâce à des gains de budgets.

A la baisse, AB InBev, le premier brasseur mondial, chute de 10,24% après un trimestre jugé décevant et une prévision de croissance du bénéfice "modérée" pour l'ensemble de cette année.

La chute la plus spectaculaire du début de journée est pour Ubisoft, qui décroche de 22,57% après avoir abaissé ses objectifs financiers. 2019-2020.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini en hausse de 0,22%, non loin du plus haut d'un an touché en matinée à 22.819,92 points, grâce entre autres aux valeurs des semi-conducteurs dans le sillage des résultats supérieurs aux attentes d'Intel.

Il affiche un gain de 1,37% sur la semaine, sa troisième performance hebdomadaire positive d'affilée.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai, longtemps indécis, a clôturé sur un gain de 0,48%, soutenu par les espoirs d'avancées dans les discussions commerciales entre Pékin et Washington.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, la révision à la baisse des objectifs de 3M (-4,07%) ayant pesé sur le Dow Jones alors que les bons résultats des valeurs technologiques tiraient les deux autres indices vers le haut.

Le Dow a cédé 28,42 points, soit 0,11%, à 26.805,53.

Le S&P-500, plus large, a pris 5,77 points, soit 0,19%, à 3.010,29.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 66,0 points (0,81%) à 8.185,80 points.

Dans les échanges hors séance après la clôture, Intel prenait plus de 3% après avoir relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel dans la foulée d'un troisième trimestre meilleur que prévu.

Amazon chutait en revanche de 7%, ses prévisions pour le quatrième trimestre étant inférieures aux attentes.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans est en légère hausse à -0,388%. Il avait fini en baisse jeudi après les annonces de la Banque centrale européenne (BCE), qui a laissé la porte ouverte à un éventuel assouplissement accru de sa politique monétaire.

La hausse est plus marquée pour les rendements italiens dans l'attente de la décision de Standard & Poor's sur la note souveraine de Rome. Certains analystes s'attendent à ce que l'agence relève la perspective de sa note BBB de "négative" à "stable".

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans est monté jeudi jusqu'à 1,784% avant de revenir autour de 1,76%.

CHANGES

Initialement pénalisée par l'appel lancé par Boris Johnson en faveur de la tenue d'élections législatives le 12 décembre, la livre sterling a réduit progressivement ses pertes face au dollar et à l'euro.

La monnaie britannique accuse pour l'instant un recul de près de 1% sur l'ensemble de la semaine contre le billet vert.

L'euro est pratiquement stable à 1,1108 dollar dans l'attente de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne.

Le dollar s'apprécie légèrement face à un panier de devises de référence et se dirige vers une hausse hebdomadaire de 0,4% environ.

PÉTROLE

Les cours du brut sont repartis à la baisse après trois séances consécutives de hausse, les risques de dégradation de la demande mondiale reprenant le dessus sur la diminution des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent abandonne 0,39% à 61,43 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,44% à 55,98 dollars.

L'un et l'autre affichent pour l'instant une progression de plus de 3% sur la semaine.

(Édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand