Degroof Petercam Gestion s'est vu conforter dans sa thèse selon laquelle la légère correction enregistrée cet été sur les marchés actions était saine et offrait des points d'entrée. Dans ce contexte, Laurent Gaetani, Directeur général de Degroof Petercam Gestion, estime qu'il faut maintenir une surpondération sur les actions, notamment en zone euro.

"En effet, le regain de vigueur de la croissance mondiale devrait continuer à soutenir l'appétit au risque qui reste, pour l'instant, peu affecté par les risques géopolitiques et les développements politiques récents (résultat en demi-teinte des élections en Allemagne, tensions autour du référendum catalan, négociations difficiles autour du Brexit, mise en place laborieuse des réformes aux États-Unis…)", justifie-t-il.

D'autre part, la normalisation des politiques monétaires devrait se poursuivre de manière très progressive. "La Banque Centrale Européenne devrait annoncer, en octobre, une réduction de ses achats d'actifs (vraisemblablement de 60 milliards à 40 milliards dans un premier temps), mais elle prendra les précautions d'usage afin de ne pas froisser les investisseurs", souligne le gérant de Degroof Petercam.

Degroof Petercam Gestion recommande la vigilance sur le marché du crédit

Dans ce contexte, ce dernier continue de sous-pondérer les obligations souveraines des grandes économies dont les valorisations apparaissent très élevées et les rendements attendus faibles.

"Vigilance également du côté du crédit où les flux continuent d'alimenter la recherche de rendement et contribuent ainsi à l'écrasement des spreads de crédits. A titre d'exemple, le rendement moyen annuel d'une obligation privée investment grade en zone euro est aujourd'hui autour de 0,7% pour une maturité moyenne de six ans… Même constat du côté des obligations high yield (avec néanmoins un portage bien plus intéressant)", ajoute Laurent Gaetani.

Pour le directeur général de Degroof Petercam Gestion, il convient pour les mois et années à venir d'être flexible dans son approche (couverture du risque de taux) du marché obligataire et très vigilant sur le choix des émetteurs (analyse fondamentale détaillée).