La fourchette indicative du prix de l'offre a été fixée entre 18,50 euros et 22,50 euros par action.

La transaction comprend une augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription par voie d'offre au public et une augmentation de capital réservée à Ande Investissement, la société détenue par la famille Delachaux, qui permettra à cette dernière de rester majoritaire à hauteur de 50,1%.

Le produit total de l'émission d'actions nouvelles est d'environ 100 millions d'euros.

L'IPO comprend aussi une offre secondaire correspondant à la vente par les fonds conseillés par CVC de leurs actions.

En bas de fourchette, cette offre est valorisée 291,9 millions d'euros, tandis qu'en cas d'exercice de l'option de surallocation, la valeur atteint 336,9 millions d'euros.

"Cette IPO arrive au bon moment pour Delachaux, elle nous permettra de réduire notre endettement et nous apportera des moyens supplémentaires pour financer notre croissance et renforcer notre leadership technologique et géographique", a déclaré le directeur général Guy Talbourdet au cours d'une téléconférence.

A l'issue de l'opération, a-t-il ajouté, le flottant s'établira entre 300 et 410 millions d'euros, la capitalisation boursière entre 880,4 millions d'euros et 1,05 milliard et la valeur d'entreprise - dette comprise - entre 1,31 milliard et 1,48 milliard d'euros.

La fixation du prix définitif de l'offre est prévue le 14 juin. La première cotation du titre Delachaux devrait intervenir le lendemain, 15 juin, sous forme de promesses d'actions, pour un début de négociations le 19 juin.

L'équipementier industriel fondé en 1902 a été retiré de la Bourse de Paris en novembre 2011, après l'entrée à son capital de la société d'investissement CVC Capital Partners.

Il a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 841 millions d'euros, un résultat opérationnel courant (Ebit ajusté) de 112 millions d'euros et une marge d'Ebit ajusté de 13,3%.

Présent dans plus de 35 pays, il sert principalement l'infrastructure du rail et les secteurs portuaire, aéronautique, logistique ou encore minier, et emploie 3.000 personnes.

Soutenu par le rebond du fret et du secteur minier aux Etats-Unis, par les investissements dans le transport urbain et le développement des systèmes de logistique liés au e-commerce, il vise en 2018 un chiffre d'affaires d'au moins 900 millions d'euros et un Ebit ajusté d'au moins 115 millions.

Pou la période 2019-2021, Delachaux table sur une croissance organique annuelle de 3%-5%, un chiffre d'affaires additionnel de 50 millions à 70 millions d'euros grâce à des acquisitions ciblées et une marge d'Ebit ajusté de l'ordre de 14% en 2021.

(Avec Benoit Van Overstraeten, édité par Dominique Rodriguez)

par Gilles Guillaume