Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais de publicité Dentsu a maintenu mercredi ses prévisions annuelles tout en reconnaissant "un départ lent" au terme du premier trimestre de son exercice calendaire 2019 qu'il a achevé dans le rouge.

A l'issue des trois premiers mois, Dentsu a déploré une perte nette de 2,6 milliards de yens (21 millions d'euros), contre un bénéfice de 10,8 milliards de yens un an plus tôt.

"C'est un départ lent mais nous allons accélérer la croissance tout au long de l'année", a expliqué le groupe dans une présentation mise en ligne.

Dentsu a affronté un recul du côté des recettes publicitaires sur les médias traditionnels au Japon alors que le volet numérique augmente.

Son chiffre d'affaires trimestriel a globalement augmenté de 3,5% à 250,6 milliards de yens, mais son gain d'exploitation a été divisé par plus de deux à 9,3 milliards de yens en raison des mauvaises performances dans des activités centrales au Japon (publicités TV, événements promotionnels, etc) et de charges exceptionnelles découlant d'acquisitions.

Dentsu, qui est aussi propriétaire de l'agence britannique Aegis, se plaint en outre de "conditions difficiles" pour ses activités en Grande-Bretagne, en France, au Brésil ou en Australie.

Le géant nippon se réjouit cependant de la hausse de ses recettes tirées de l'univers numérique, lesquelles ont représenté 47% du total au 1er trimestre. Il les fait croître avec l'acquisition de nombreuses petites sociétés à l'étranger.

Plus de 55% de ses revenus proviennent désormais de l'extérieur du Japon.

A court terme, Dentsu devrait pouvoir compter sur les événements sportifs d'ampleur, qui renforcent la demande d'espaces promotionnels, avec la Coupe du monde de rugby au Japon cette année et en 2020 avec les JO d'été à Tokyo.

Pour l'ensemble de l'exercice qui sera clos en décembre, Dentsu espère toujours des recettes en hausse de 8% sur un an à 1.097 milliards de yens et une progression de 10% de son gain d'exploitation à 122,5 milliards de yens.

Cependant l'absence de rentrée exceptionnelle risque de faire baisser de 32% le résultat net à 61 milliards, un chiffre qui ne change pas par rapport aux plus récentes prévisions mais est un peu inférieur à celui de l'estimation initiale (69 milliards).

afp/ck