HONG KONG, 17 juin (Reuters) - Un collectif de 86 organisations non-gouvernementales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont appelé mercredi les autorités chinoises à renoncer à leur projet de loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.

Dans une lettre ouverte publiée mercredi, ces ONG estiment que l'initiative menace les droits et libertés fondamentales dans la "région administrative spéciale".

La lettre est adressée au président du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (le Parlement chinois), Li Zhanshu.

Dévoilé dans ses grandes lignes le mois dernier, ce projet de loi vise, selon Pékin, à mettre un terme "à la sécession, à la subversion, au terrorisme et aux ingérence étrangères" dans l'ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997.

Ses opposants y voient une menace contre le principe "un pays, deux systèmes" qui régit les relations entre le pouvoir central et la "région administrative spéciale" depuis que Hong Kong est repassé sous domination chinoise et qui doit garantir au territoire sa liberté et son rôle de centre financier international.

"Même si aucun détail du contenu de cette loi n'a été rendu public, la décision - de même que certains commentaires récents de responsables chinois et hongkongais – suggère qu'elle menacera les droits et libertés fondamentales des habitants de Hong Kong", écrivent les ONG dans leur lettre ouverte.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par l'impact de cette loi sur Hong Kong, et notamment sur sa riche société civile." (Pak Yiu version française Henri-Pierre André, édité par Blandine Hénault)