En effet, les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement et la hausse des matières premières entraînent une forte inflation sur l'ensemble des produits et services. Le manque de main d'œuvre entraîne une hausse des salaires, notamment aux États-Unis (pour l'instant). Il faut savoir que depuis les années 1950, chaque fois que l’inflation a dépassé 4% et que le taux de chômage a été inférieur à 5%, l’économie américaine a connu une récession dans les deux ans. L’inflation est aujourd’hui de 8,3 % sur un an et le taux de chômage de 3,6 % aux Etats-Unis. Une récession, c'est-à-dire une baisse de la croissance deux trimestres consécutifs, associée à une forte inflation paraît donc tout à fait envisageable. 

Bank of America a mis en évidence 50 entreprises composant l'indice large américain S&P 500 ayant la meilleure performance relative historique pendant les périodes de stagflation sur la base des actions dont les données remontent à 1968 (148 sociétés sur les 500 de l’indice actuel). 

Pour rappel, la stagflation est la situation d'une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d'une forte inflation. Les périodes les plus marquantes dans l’histoire boursière sont les deux chocs pétroliers (1972-1975 et 1978-1982), mais aussi 2007-2008. Même si les deux chocs pétroliers faisait davantage référence à un choc d'offre, alors que nous sommes plutôt dans un choc de demande, il est toujours intéressant de regarder les actions qui performaient bien durant ces périodes. 

Voici la liste des actions américaines avec leur performance annualisée médiane durant ces périodes de stagflation :