JOHANNESBURG, 18 juillet (Reuters) - Des milliers de documents confidentiels américains concernant Nelson Mandela ont été rendus publics mercredi et ont montré que les Etats-Unis ont continué de surveiller l'ancien opposant sud-africain bien après qu'il eut quitté la prison, redoutant qu'il constitue une menace communiste.

Ces documents ont été rendus par Property of the People, une organisation basée à Washington, le jour du centième anniversaire de la naissance de la figure de la lutte anti-apartheid.

"Les documents montrent que, comme il l'a fait dans les années 1950 et 1960 avec Martin Luther King Jr et le mouvement des droits civiques, le FBI a enquêté sur les mouvements américains et sud-africains de lutte contre l'apartheid les associant à des conspirations communistes dangereuses pour la sécurité américaine", a dit dans un communiqué Ryan Shapiro, qui préside Property of the People.

"Pire encore, les documents démontrent que le FBI a continué ses enquêtes (...) sur Mandela et sur le mouvement anti-apartheid alors que les Etats-Unis avaient instauré des sanctions contre le régime sud-africain, mais aussi après la libération de Mandela et après la chute du Mur de Berlin."

Premier président noir d'Afrique du Sud, de 1994 à 1999, Nelson Mandela est mort en 2013. Il reste une figure de la lutte contre l'oppression raciale.

Il a passé 27 ans dans les geôles sud-africaines et il est demeuré inscrit sur une liste américaine de surveillance des terroristes après 2008. (Ed Stoddard, Nicolas Delame pour le service français)