À Paris, le CAC 40 a gagné 0,65% à 5.379,65 points. Le Footsie britannique a pris 0,43% et le Dax allemand a progressé de 0,99%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,61%, le FTSEurofirst 300 de 0,64% et le Stoxx 600 de 0,57%.

A l'heure de la clôture des places européennes, les indices de Wall Street évoluent en ordre dispersé. Le Dow Jones (+0,43%) et le S&P 500 (+0,23%) progressent mais le Nasdaq est un peu à la traîne (-0,02%), pénalisé par de nouveaux soucis pour Tesla (-0,97%) mais aussi par les replis de géants de la technologie comme Apple (-1,12%), Microsoft (-0,60%) ou encore Facebook (-0,70%).

En Europe, les indices ont profité entre autres de la progression des valeurs minières avec la poursuite du rebond des cours des métaux de base, toujours sensibles aux tensions commerciales. L'indice Stoxx des ressources de base s'est adjugé 0,85%.

Le compartiment du pétrole et du gaz a gagné 0,84% et celui de l'automobile 0,94%.

A Paris, ArcelorMittal (+2,52%) a signé la plus forte hausse du CAC 40.

ATLANTIA CHUTE ENCORE

A la baisse, le géant italien des infrastructures Atlantia a encore perdu 4,68% à Milan. Le gouvernement de Rome a lancé vendredi soir la procédure visant à lui retirer l'ensemble de ses concessions autoroutières en Italie après la catastrophe du viaduc de Gênes.

A noter par ailleurs, la hausse de 0,32% de la Bourse d'Athènes. Ce lundi a marqué la sortie de la Grèce du troisième et dernier plan d'aide financière internationale. Le marché actions grec accuse toutefois encore un repli de plus de 10% depuis le 1er janvier.

Le climat général est à la détente à l'approche des discussions que doivent avoir les délégations chinoise et américaine dans les tout prochains jours à Washington.

De nouveaux droits de douane américains sur 16 milliards de dollars (14 milliards d'euros) de produits chinois sont censés s'appliquer à partir de jeudi. Les services du représentant américain au Commerce ont annoncé par ailleurs vendredi la prolongation de trois à six jours des auditions d'entreprises concernées par l'extension des droits de douane à 200 milliards de dollars de produits chinois. Ces auditions ne s'achèveront donc pas avant lundi prochain, 27 août.

Sur le marché des changes, le dollar est stable face à un panier de devises de référence dont l'euro, qui se traite autour de 1,1436 dollar.

De son côté, la livre turque, qui avait rechuté de 5% vendredi après trois jours de rebond, reste fragile face au billet vert après l'abaissement de la note souveraine du pays par Standard & Poor's et par Moody's vendredi soir.

Ces décisions "devraient déclencher dans les jours à venir un abaissement similaire des notes des banques turques, qui sont déjà affaiblies par les mesures prises par les autorités turques pour soutenir la livre", explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les marchés turcs seront fermés de mardi à vendredi en raison de plusieurs jours fériés.

JACKSON HOLE DANS LE VISEUR DES MARCHÉS

Pour les marchés, la semaine qui débute sera animée entre autres par le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, mercredi, par celui de la Banque centrale européenne (BCE), le lendemain, puis par les débats du symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming, au cours duquel doit notamment s'exprimer Jerome Powell, le président de la Fed.

Les investisseurs surveilleront aussi les chiffres des ventes de logements aux Etats-Unis (dans l'ancien mercredi et dans le neuf jeudi) et les indices PMI "flash" jeudi, qui permettront d'en savoir plus sur l'impact des tensions commerciales et des turbulences traversées par la Turquie sur le moral des chefs d'entreprise.

Du côté des indicateurs européens, les prix à la production en Allemagne ont augmenté de 0,2% en juillet, comme prévu par les économistes, après une hausse de 0,3% en juin, a annoncé lundi l'Office fédéral de la statistique. Sur un an, leur progression a été de 3,0% le mois dernier, comme en juin et conformément aux anticipations.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans perd quatre points de basse pour repasser sous 2,83%.

En Bourse, le cycle actuel de hausse à Wall Street pourrait devenir mercredi le plus long de l'histoire, même si tous les observateurs s'accordent à dire qu'il approche de sa fin.

Le "bull market" du S&P 500 durera mercredi depuis 3.453 jours, soit près de 10 ans, fêtant ainsi un record absolu selon la plupart des experts.

(Édité par Bertrand Boucey)

par Patrick Vignal