OSLO, 27 avril (Reuters) - Un procès opposant un groupe d'investisseurs internationaux à l'Etat norvégien au sujet du réseau de gazoducs Gassled s'est ouvert lundi à Oslo.

Les investisseurs, parmi lesquels Allianz, UBS , le fonds souverain d'Abou Dhabi et deux fonds de pension canadiens, rendent la Norvège responsable d'un manque à gagner de 15 milliards de couronnes norvégiennes (1,7 milliard d'euros) d'ici à 2028.

Un grand nombre des entreprises en procès ont participé à l'acquisition en 2011 de la participation de 24% dans Gassled détenue par la compagnie pétrolière publique Statoil pour 17 milliards de couronnes.

Les plaignants, qui détiennent 45% de Gassled, reprochent à la Norvège de les avoir lésés en baissant les tarifs d'utilisation du réseau de gazoducs.

"Statoil a un intérêt dans l'affaire", a déclaré l'un des avocats des plaignants, Jan Jansen. "D'abord ils vendent leur participation et ensuite ils bénéficient du changement des tarifs."

L'Etat norvégien, qui plaidera sa cause le mois prochain et détient 45,8% de Gassled, rejette les accusations des investisseurs en affirmant qu'ils ont été bénéficiaires dans l'opération et que la baisse des tarifs était nécessaire pour préserver de nouveaux investissements dans la production en mer. (Stine Jacobsen; Patrick Vignal pour le service français; édité par Benoît Van Overstraeten)

Valeurs citées dans l'article : UBS AG, UBS Group AG, Allianz SE, Statoil ASA