Quoique positive, la semaine boursière précédente s'était achevée sur une note prudente à Wall Street, tiraillée entre les signaux positifs envoyés par Donald Trump sur un accord commercial avec la Chine en fin de mois et des perspectives moins solides que prévu pour Apple couplées à un solide rapport sur l'emploi qui fait craindre une accélération de la politique de resserrement monétaire de la Fed. Voilà pour la toile de fond. L'actualité plus immédiate, c'est une succession d'événements qui n'ont pas même eu le bon goût d'attendre votre réveil. Cette nuit, le Président chinois Xi Jinping a une fois encore plaidé pour un commerce multilatéral tout en annonçant de nouvelles réductions de droits de douane (pas vis-à-vis des Etats-Unis, évidemment), un dialogue accéléré avec l'UE et le Japon et des mesures pour garantir une meilleure protection des droits des sociétés étrangères. Il a aussi affirmé que la trajectoire de croissance de son pays n'avait pas changé, mais n'a pas annoncé de mesures de soutien à l'accélération, comme certains l'espéraient. Par ailleurs, c'est à 6h00 ce matin que les Etats-Unis ont réactivé l'embargo sur le pétrole iranien, ce qui n'a l'air de faire ni chaud ni froid à l'or noir.
 
Quant au programme de la semaine, il est copieux. Mardi, Theresa May doit réunir son cabinet pour évoquer les dernières avancées sur le Brexit, tandis que les Etats-Unis votent pour les élections de mi-mandat. Mercredi l'AIE doit publier son dernier rapport sur le pétrole. Jeudi, la Fed devrait annoncer un statu quo sur ses taux, la prochaine hausse étant prévue en décembre, tandis que la Commission européenne dévoilera ses dernières prévisions économiques. A partir de vendredi, Donald Trump et Mike Pompeo seront à Paris en vue des célébrations du centenaire de la fin de la Grande Guerre. Le Président américain devrait aussi y rencontrer Vladimir Poutine.
 
En Europe, Grifols, Siemens Healthineers, Endesa et Ferrari publient leurs trimestriels. Aux Etats-Unis, Booking, Occidental Petroleum, Marriott et Sysco arrivent.
 
Les temps forts économiques du jour
 
En Europe, les chiffres de l'emploi espagnol (9h00), l'indice Sentix de confiance des investisseurs européens (10h30) et le PMI des services britannique (10h30) sont les principaux indicateurs du jour. Aux Etats-Unis, le PMI des services (15h45 : consensus 54,7) précèdera son concurrent ISM des services (16h00 : consensus 59,3).
 
L'euro recule de 0,1% à 1,1386 USD. L'once d'or se traite 1 232 USD. Le baril de Brent perd -0,4% à 72,387 USD, pour un WTI en baisse de -0,5% à 62,66 USD. Le 10 ans américain recule légèrement à 3,204%.
 
Les principaux changements de recommandations                                                                                                                       
  • AlphaValue reste acheteur d'ArcelorMittal, dont l'objectif recule de 32,30 à 30,80 EUR.
  • Goldman Sachs passe de neutre à vendre sur BPER Banca, dont l'objectif recule de 4,10 à 3 EUR.
  • Crédit Suisse passe de neutre à surperformance sur Bureau Veritas, revalorisé de 23,50 à 24 EUR.
  • Kepler Cheuvreux démarre le suivi d'Elia à l'achat en visant 62 EUR.
  • Oddo BHF abaisse de 73 à 63 EUR son objectif sur Imerys, en restant neutre.
  • Berenberg reste acheteur d'ING Groep, dont l'objectif recule de 16,50 à 15 EUR.
  • Goldman Sachs passe de neutre à vendre sur Intesa Sanpaolo, dont l'objectif recule de 2,70 à 1,95 EUR.
  • Independent Research passe de conserver à acheter sur LEM Holding, malgré un objectif ramené de 1 500 à 1 400 CHF.
  • Berenberg reste à l'achat sur Next Fifteen, revalorisé de 660 à 680 GBp.
  • JP Morgan passe de souspondérer à neutre sur Outotec, mais réduit de 5 à 4 EUR son objectif.
  • Morgan Stanley passe de souspondérer à pondération en ligne sur Paddy Power, revalorisé de 65 à 66 GBp.
  • AlphaValue reste à alléger sur Porsche, dont l'objectif baisse de 59,90 à 58,90 EUR.
  • MainFirst revalorise Sanofi de 68 à 79 EUR mais reste neutre.
  • Goldman Sachs reste acheteur d'Unicredit, dont l'objectif recule de 19,70 à 17,20 EUR.
L’actualité des sociétés
 
L'autorité de tutelle des banques européennes a livré vendredi soir les résultats de ses derniers tests de résistance : toutes les banques importantes ont affiché un ratio CET1 (plein) supérieur au plancher de 5,5% dans le scénario le plus sévère. En France parmi les établissements cotés, Groupe Crédit Agricole (holding de Crédit Agricole SA) atteint 10,21%, Groupe BPCE (holding de Natixis) 10,68%, BNP Paribas 8,64% et Société Générale 7,61%. Les banques les plus à risque en cas de tensions financières extrêmes sont Barclays (6,37%), Banco BPM (6,67%) et Lloyds Banking Group (6,80%). Alstom et Hyundai E&C s'allient pour répondre à l'appel d'offres de Bagdad. Société Générale a signé l'accord de cession de sa filiale polonaise. Séché lance une offre publique sur le sud-africain Interwaste. Les discussions de Bourbon avec ses bailleurs de fonds actuels et potentiels sont compliquées mais elles continuent. Onxeo obtient des résultats positifs en phase 1 avec AsiDNA. Spineway annonce l'émission de 100 OCEANE dans le cadre du financement signé avec EHGOS.
 
Novartis renonce au biosimilaire du rituximab aux Etats-Unis. DWS, la gestion d'actifs de la Deutsche Bank, va prendre 15% de Neo Technologies, une société de Dubaï, pour un montant non précisé. La Deutsche Bank, justement, qui serait à l'affût du prochain round de consolidation en Europe, selon le 'Handelsblatt'. Le suisse GAM Holding aurait repoussé une offre de Schroders proposant de racheter la division Systematic, selon le 'FT'.