Zurich (awp) - Les principales sociétés suisses émettrices de dette conservent une qualité de crédit solide en dépit des tendances inflationnistes qui ont jusqu'ici été maîtrisées. Mais la Suisse n'est pas à l'abri des tensions géopolitiques qui font monter en flèche les prix de l'énergie et des denrées alimentaires, écrit jeudi Credit Suisse dans son Swiss Credit Handbook 2022.

Si l'approvisionnement en gaz russe venait à être coupé ou si son prix franchissait de manière durable le prix de 200 euros par mégawattheure, il faudrait s'attendre à des pannes de production d'électricité, avertissent les économistes de Credit Suisse. Les chaînes d'approvisionnement seraient perturbées, ce qui affecterait les secteurs de la chimie, de la pharmacie, des machines, de l'électricité et de la métallurgie.

Depuis la dernière édition du rapport en 2021, Credit Suisse a rajouté trois entités à sa liste de couverture. Il s'agit de d'Inselspital-Stiftung, qui chapeaute l'hôpital de l'Île à Berne, de l'équipementier de laboratoires Tecan et du fabricant de dispositifs de fixation SFS. Les analystes ont abandonné la couverture de Viseca, qui a remboursé son dernier emprunt, et de Vifor Pharma, racheté.

Trois entités suivies ont vu leur notation rétrogradée, contre onze dont la qualité de crédit s'est améliorée. Credit Suisse a abaissé d'un rang les notes des compagnies d'électricité Enag et Electricité d'Emosson en raison de la détérioration du profil de crédit du français EDF, actionnaire. Sika a également vu sa perspective passer de "stable" à "négative" en raison de l'acquisition de MBCC.

Ceux qui ont vu leur notation améliorée sont Kühne+Nagel, SIG, Bobst, Clariant, Hiag, Sulzer, Ferring, Galenica, Investis, Holcim et Swiss Prime Site.

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