Si on parle souvent de l’euro, zone géographique oblige, il ne faudrait pas oublier pour autant les autres principales économies qui forment le G10. Elargir le spectre permet soit de se forger une opinion (rappelez-vous une précédente disgression sur la notion de pluralité) soit d’établir de nouvelles idées d’investissement. Regardons justement un peu la « picture » passée. Depuis plusieurs mois, les devises les plus faibles au sein de la zone G10 sont le NOK, le ZAR et le JPY tandis que les plus fortes sont essentiellement européennes avec l’EURO, le CHF et le GBP. En élargissant notre champ de référence aux devises sud-américaines, oh surprise, on retrouve en tête de gondole le MXN et le BRL.

Afin de tordre le cou directement aux fausses interprétations, le classement précédent est basé sur la performance relative des différentes devises au cours des derniers mois et non au cours de la (voire des) semaine(s) passée(s). Le cas de l’EURO est une belle illustration du propos. Entre octobre 2022 et février dernier, la devise européenne est passée de 0.9530 à 1.1030 face au dollar. En terme de momentum, elle est donc bien positionnée même si elle consolide à plat depuis. On peut donc considérer, jusqu’à preuve du contraire, que la consolidation en cours permet de digérer les gains précédents et une fois terminée, la tendance haussière de fond devrait reprendre. D’où l’importance d’essayer d’identifier à l’avance les possibles points d’inflexion.

Les devises commodities, Aussi et Kiwi en tête ont particulièrement souffert de la récente reprise du dollar au point d’avoir cassé des niveaux techniques suffisamment importants pour considérer qu’il faut mieux éviter de se positionner sur ces paires, même si le dollar se retourne à la baisse. Mieux vaut privilégier les devises européennes.

On surveillera donc le support à 1.0543 sur l’EUR/USD en parallèle des 105.88 sur le Dollar Index et guetter toute figure de retournement afin de se positionner. La première résistance sur l’USDCHF est toute proche à 0.9088 avec un max 0.9200 pour conserver la dynamique baissière.