L'Euro accroit nettement ses gains face au Dollar (+0,4% vers 1,1855), plus rapidement que n'importe quelle autre devise ce mercredi, et il doit probablement aux déclarations du vice-président de la BCE, Luis de Guindos, dans un journal espagnol (El Confidencial) qui prépare les investisseurs à un durcissement de la politique monétaire de l'institut francfortois.
Luis de Guindos affirme que 'l'économie de la zone euro croît plus rapidement que prévu par la Banque centrale européenne, ce qui ouvre la voie à une éventuelle réduction du soutien monétaire de l'institution'.

Il précise qui 'si l'inflation se redresse en même temps que la croissance, il y aura logiquement une normalisation progressive de la politique monétaire et de budgétaire'.
L'Euro gagne également 0,4% face au Yen et +0,3% face au Franc suisse à 1,0830.
Le Dollar finit cette journée peu changé face aux autres devises : il s'effrite de 0,1% face au Yen et au Franc suisse, il recule de 0,3% face à la Livre vers 1,379.

Les cambistes n'avaient pas de raisons particulières de privilégier l'Euro par rapport au Dollar du point de vue des rendements respectifs puisque nos OAT terminent quasi stables à -0,023%, les T-Bonds se tendent même imperceptiblement de +0,5Pt à 1,3070%.

Le Dollar a pu être affaibli par la publication de quelques indicateurs économiques comme l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux USA : il n'a créé que 374.000 emplois en août, un nombre largement inférieur à l'estimation moyenne des économistes qui tablait sur +650.000, après les 326.000 créations de juillet (nombre révisé d'une estimation initiale qui était de 330.000).

Les créations de postes se sont largement concentrées dans les 'services' avec 329.000 nouveaux emplois (dont 201.000 dans les loisirs et l'hôtellerie), tandis que celui de la production de biens en a créé 45.000.

Au vu difficultés d'approvisionnement et de recrutement rencontrées aujourd'hui par bon nombre d'entreprises industrielles, le risque est clairement baissier, préviennent les économistes.

Les optimistes se raccrocheront aux 'stats' publiées à 16H : l'ISM manufacturier ressort 59,9 contre 58,7 attendu (après 59,5 en juillet, soit +0,4), les dépenses de constructions progressent de +0,3% au lieu des +0,2% attendus par le consensus.

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