Le mouvement social français a affecté à peu près la moitié de la période dite "P12" (29 octobre au 25 novembre). Le marché n'a progressé que de 0,7% sur la période, contre 1,3% en moyenne sur les 52 dernières semaines, souligne Bruno Monteyne, l'analyste en charge du secteur chez Bernstein, dans une étude publiée ce matin. Les hypers ont poursuivi leur décrue (effet sans doute accentué par les Gilets Jaunes) mais ce ne sont pas les magasins de proximité qui en ont profité, contrairement à ce que l'analyste pensait (à cause des troubles à Paris ?), mais essentiellement la vente en ligne.
 

Evolution globale pour la grande distribution (cliquer pour agrandir)

Côté valeurs, la performance de Carrefour déçoit encore, pour le second panel consécutif, alors que les enquêtes estivales étaient plutôt prometteuses. Le groupe a perdu 48 points de base de parts de marché, dont -38 pour les hypers, -9 pour les supers et -12 pour les magasins de proximité, le tout atténué par le +12 de la vente en ligne. Les Gilets Jaunes n'expliquent pas tout pour les hypers, car Leclerc, 100% hypers, a grappillé 7 points sur la même période. Casino a perdu 19 points de parts de marché pour sa part, à cause de Franprix, Leader Price et Monoprix, alors que les hypers et les supers étaient en légère hausse. Le distributeur a pâti d'un effet de base défavorable sur certains segments, à cause des fermetures de magasins. Intermarché, Système U, Leclerc et les discounters ont tiré leur épingle du jeu.
 

Les parts de marché de Leclerc, Carrefour et Casino (cliquer pour agrandir)

Bernstein suit Carrefour à performance de marché en visant 18 EUR et Casino à sousperformance en visant 22 EUR.