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Block 1 : Les actualités essentielles
Les cryptos sont exclues du programme de Harris
Le programme présidentiel de Kamala Harris, dévoilé lors de la Convention nationale démocrate, ne fait aucune mention des cryptomonnaies, malgré la présence d'autres technologies comme l'intelligence artificielle. Contrairement à Donald Trump, qui intègre des mesures pro-cryptos dans son programme, cette absence soulève des questions quant à l'engagement de Harris envers l'industrie des cryptomonnaies. En parallèle, des rumeurs circulent sur la possible nomination de Gary Gensler, connu pour avoir eu une position anti-crypto ces dernières années, comme Secrétaire du Trésor en cas de victoire de Harris.
La famille Trump à la sauce crypto
Donald Trump a lancé sa 4e collection de NFT cette semaine, et les trois premières auraient déjà généré un million de dollars sans être destinée à financer sa campagne présidentielle. En parallèle, ses fils, Donald Trump Jr. et Eric, développent une plateforme de finance décentralisée (DeFi) nommée World Liberty Financial, destinée à concurrencer les banques et institutions financières, qu'ils qualifient de "corrompues." Le projet suscite un vif intérêt, avec des milliers de suiveurs sur Telegram et X. Plus globalement, leur objectif est de moderniser le système financier en éliminant les intermédiaires inefficaces et en offrant plus d'opportunités aux citoyens ordinaires.
Binance : Procès de Gambaryan
Le procès de Tigran Gambaryan, responsable de la conformité chez Binance, a débuté au Nigeria après son arrestation en février 2024. Accusé de blanchiment d'argent et de délits financiers totalisant 34 millions de dollars, il est soupçonné d'avoir utilisé Binance pour des activités illicites dans le pays. Gambaryan, détenu depuis six mois, a vu son état de santé se détériorer et a dénoncé des violations de ses droits, y compris le refus des autorités de lui permettre de contacter un avocat. Malgré les appels de Binance pour sa libération, le procès se poursuit dans des conditions difficiles pour l'accusé.
Japon : Vers une posture pro-crypto ?
L'Agence japonaise des services financiers envisage de considérer les avoirs en cryptomonnaies comme des actifs financiers plutôt que comme des revenus, ce qui pourrait réduire les impôts des personnes qui gagnent le plus d'argent avec ces actifs. Actuellement, les bénéfices tirés des crypto-monnaies sont imposés comme des revenus, avec des taux pouvant atteindre 45% pour les hauts revenus, alors que les gains en capital provenant de titres sont soumis à un impôt forfaitaire de 20%. L'agence suggère que ce changement pourrait encourager une utilisation plus large des crypto-actifs, contribuant à la croissance des salaires et à la création d'actifs. Le Japon a revu ses politiques fiscales sur les cryptomonnaies après que des taxes élevées ont chassé de nombreuses entreprises de crypto du pays. L'année dernière, le pays a exempté les émetteurs de cryptomonnaies des taxes sur les gains non réalisés.
Block 2 : L’Analyse Cryptique de la semaine
Musk a remporté son procès. Des plaignants, qui réclamaient la somme astronomique de 258 milliards de dollars (environ 233 milliards d’euros), ont finalement été déboutés par un juge fédéral de New York, le 29 août 2024. Ils accusaient Elon Musk et Tesla d’avoir manipulé le cours du dogecoin, une cryptomonnaie parodique lancée en 2013 et inspirée du célèbre mème "Doge", une chienne shiba inu devenue une icône d’Internet. Musk, fidèle à sa réputation, avait multiplié les messages de soutien à la cryptomonnaie sur Twitter (aujourd'hui X). En décembre 2020, il avait simplement tweeté "Un mot : Doge", faisant grimper le cours de la devise.
Mais ce n’était pas tout. En avril 2023, il avait temporairement remplacé l’oiseau bleu de Twitter par la fameuse tête du chien "Doge", et en mai 2024, Tesla annonçait accepter le dogecoin comme moyen de paiement. Ces soutiens récurrents, bien que souvent subtiles, n'ont pas été digérés par un groupe d'investisseurs qui, depuis 2019, ont perdu beaucoup d’argent en achetant et revendant des dogecoins. En juin 2022, certains ont décidé de porter plainte, estimant que Musk, conscient de la faible valeur intrinsèque de la cryptomonnaie, devait être tenu responsable de leurs pertes.
Mais la justice n’a pas vu les choses de la même manière. Le juge a estimé que les déclarations de Musk étaient "aspirationnelles", plutôt que des faits concrets sur lesquels un investisseur raisonnable aurait pu se baser. Les accusations de "pump and dump" – qui consistaient à reprocher à Musk et Tesla d’avoir gonflé artificiellement le cours du dogecoin pour ensuite revendre à gros profit ont également été rejetées, le juge déclarant qu’elles étaient "incompréhensibles".
Déçus, les plaignants n'ont pas dit leur dernier mot et prévoient de faire appel. Ils affirment que les déclarations publiques de Musk ont causé des pertes colossales à des millions d'investisseurs. L’affaire est donc loin d’être terminée, et le débat autour du rôle de Musk dans l’évolution du dogecoin reste ouvert. Affaire à suivre !
Block 3 : Tops & Flops
Palmarès des cryptomonnaies
(Cliquez pour agrandir)
Block 4 : Lectures de la semaine
Au coeur du Boot Camp d’a16z pour les sartups crypto (Wired, en anglais)
Les escroqueries aux cartes-cadeaux génèrent des milliards pour les fraudeurs (The Conversation, en anglais)
Pourquoi la plupart des entreprises ne parviennent pas à tirer parti des nouvelles technologies (Project Syndicate, en anglais)
