Les indices européens ont lourdement décroché à la mi-journée, après que CNBC eut dévoilé le contenu d'un entretien réalisé avec Donald Trump, dans lequel le Président américain affirme être prêt à étendre à 500 milliards de dollars l'enveloppe de produits chinois surtaxés. "Je suis prêt à aller jusqu'à 500", a-t-il expliqué au journaliste Joe Kernen. Le chiffre exact est de 505 milliards de dollars, soit le montant des importations de produits chinois aux Etats-Unis en 2017, précise CNBC, sur la base des chiffres du Census Bureau Data.

"Je ne le fais pas pour des raisons politiques. Je le fais parce que c'est ce qu'il faut faire pour notre pays", a martelé Donald Trump en ajoutant que la Chine arnaque l'Amérique depuis trop longtemps.

La réaction sur les indices a été immédiate. Le CAC40, qui venait de repasser en territoire positif autour de midi, a perdu jusqu'à 1% à 12h30, tandis que les futures américains creusaient leurs pertes. Une heure plus tard, la Bourse de Paris a réduit ses pertes à 0,5%. 
 

"The Trump effect" sur le CAC40 lors de la séance du 20 juillet 2018 (source Zonebourse)
 
Très sensible aux pressions douanières, le secteur automobile vacille à nouveau. A Paris, Faurecia, Valeo, Plastic Omnium, Peugeot, Renault et Michelin perdent de 6 à 2%. Punition également pour les matières premières, à l'image d'ArcelorMittal (-3,3%), ou pour les sociétés exposées aux flux internationaux, comme Air France KLM (-3%). Les investisseurs jouent la défense avec Essilor, Sanofi ou Danone