Après plusieurs semaines de détente sur le front commercial, marquées par l’accord avec le Royaume-Uni et la pause de 90 jours avec la Chine, Donald Trump a finalement remis une pièce dans la machine ce vendredi. Dans un message publié sur Truth Social, il a écrit : "je recommande l'imposition d'un tarif douanier direct de 50 % sur l'Union européenne à compter du 1er juin 2025."
Une position que le président américain justifie par des négociations qu’il estime difficile avec les Européens : "nos discussions avec eux ne vont nulle part !"
Sur le fond, Donald Trump a également refait la liste de tout ce qu’il reproche à l’Europe : "ses puissantes barrières commerciales, sa TVA, ses sanctions ridicules contre les entreprises, ses barrières commerciales non monétaires, ses manipulations monétaires, ses poursuites injustes et injustifiées contre des entreprises américaines".
Les équipes de recherche macro de Zonebourse ne sont guère étonnées par le durcissement de la position américaine vis-à-vis de l’UE. Comme nous l’écrivions le 14 mai, deux jours après l’annonce de la pause avec la Chine : "tactiquement, il (Donald Trump) a peut-être intérêt à durcir le ton avec l’UE, pour faire un exemple, alors que les accords des derniers jours laissent un peu l’impression que les Etats-Unis ont fait beaucoup de concessions. D’autant que la détente sur les marchés financiers offre un peu de marge de manœuvre pour adopter une position plus ferme."
En effet, les indices avaient fortement rebondi depuis la mi-avril. Mais cette nouvelle menace de Donald Trump a de nouveau remis une pression baissière. A Paris, le CAC 40 perd 2.5%, tandis qu’à New York, les contrats futures sur le S&P500 sont en baisse de plus de 1%.