Le groupe français ne prenant qu'une participation minoritaire dans la filiale nucléaire, Constellation avait espéré pouvoir éviter le processus d'approbation de l'Etat du Maryland.

Mais la Commission du Service public de l'Etat du Maryland a estimé que le groupe français allait acquérir "une influence substantielle" dans une filiale du groupe, Baltimore Gas & Electric (BGE), d'où la nécessité d'obtenir une autorisation.

Constellation a indiqué qu'elle allait faire appel de cette décision, même si elle pense qu'EDF va déposer une demande d'autorisation auprès de la Commission.

"Bien que nous ne soyons pas d'accord avec la décision de la Commission, nous continuerons à travailler dans le sens de l'achèvement de cette transaction (...)", a déclaré un porte-parole d'EDF.

Constellation a décidé fin 2008 de vendre près de la moitié de son activité nucléaire à EDF pour 4,5 milliards de dollars, coupant l'herbe sous le pied au milliardaire Warren Buffett qui voulait reprendre l'ensemble de la société. A l'époque, EDF était déjà le principal actionnaire de Constellation.

"Nous ne sommes pas du tout d'accord avec la conclusion de la commission selon laquelle l'investissement de moins de 50% d'EDF dans notre filiale nucléaire se traduira par l'acquisition par EDF du pouvoir d'exercer une influence substantielle sur notre société de services public BGE", a déclaré le directeur général de Constellation, Mayo Shattuck dans un communiqué.

Constellation a déjà eu une affaire qui a échoué pour des questions de régulation au Maryland. Le groupe d'électricité de Floride FPL Group avait dû renoncer à une OPA de 12,5 milliards de dollars sur le groupe en 2006 pour des questions de politique locale.

Matt Daily et Michael Erman, version française Danielle Rouquié