Feu orange. Les gouvernements français et néerlandais s'emploient à éteindre l'incendie créé par l'entrée des Pays-Bas au capital d'Air France-KLM. L'Etat néerlandais possède désormais 14% du capital et 11,9% des droits de vote du transporteur aérien. S'il n'a pas encore demandé, à ce stade, à être représenté au conseil d'administration, sa déclaration d'intentions ne laisse pas beaucoup de place au doute : le nouvel actionnaire veut demander une représentation "équitable et conforme à sa participation".
 
Réquisitoire. Carlos Tavares, le président de Peugeot, estime dans Le Figaro que les objectifs européens de réduction des émissions de CO2 dans l'automobile risquent de peser lourdement sur la filière. Le dirigeant estime que le Parlement de Strasbourg a légiféré contre l'industrie européenne, qui emploie 13 millions de personnes. Il craint de surcroît que les Etats, exsangues financièrement, n'aient pas les moyens de leurs politiques publiques.
 
Deux poids, deux mesures. Dans le JDD, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, plaide pour une taxation plus équitable des distributeurs français et des plates-formes marchandes américaines ou chinoises. Parfois, une citation vaut plus que toutes les explications. "Nous payons 83 impôts différents, à chiffres d'affaires équivalents nous créons quatre fois plus d'emplois, et eux déversent leurs produits sur le marché sans même payer la TVA, ni d'ailleurs quasiment aucun impôt", a déclaré Bompard à l'hebdomadaire.
 
Nissan, avant la chute de Ghosn. Dans un article publié hier, le Financial Times revient sur les dessous de l'affaire Ghosn avec des documents inédits, montrant notamment que les dirigeants japonais de Nissan ont fait appel au gouvernement nippon pour empêcher une plus grande intégration avec Renault. Notamment, il s'agissait de limiter l'influence de l'Etat français.

Surenchère ? Le Nasdaq a relevé son offre sur Oslo Bors à 158 NOK, soit un niveau identique à la proposition d'Euronext, qui est en mesure de détenir 50,5% du capital. Difficile de savoir à quoi cela aboutira. 

Iliad ambitieux. L'opérateur espère franchir le cap des 2 millions d'abonnés à la fibre sous 18 mois, en marge de l'annonce d'un prêt de la BEI destiné à déployer l'infrastructure. Iliad a mis 12 ans à atteindre le premier million d'abonnés, mais mettra donc moins d'un an et demi pour doubler son parc, si le rythme envisagé se confirme. 

Suez encaisse. Suez a récupéré 601 millions de dollars en numéraire de la vente au fonds de pension PGGM de 20% de sa division Suez Water Resources, le holding qui chapeaute ses activités régulées nord-américaines. 
 
En bref en France. BNP Paribas a signé un accord avec ses syndicats sur un plan de réduction de 2500 postes dans sa banque de détail belge d'ici 2021. Eagle Cement dépose une offre sur la filiale de LafargeHolcim aux Philippines. Le directeur général d'Elior en Amérique du Nord quitte la société, le groupe lui cherche un remplaçant. ALD se renforce aux Pays-Bas avec l'acquisition de Sternlease. Elis finalise l'acquisition de Carpeting Entrémattor en Suède. Société Générale a bouclé la vente de ses parts dans La Banque Postale Financement et finalise la cession des activités de banque privée en Belgique. Airbus, Naval Group et R&S remportent un contrat de 150 millions d'euros avec la Marine française.

Cocktail scandinave. Des rumeurs de blanchiment plombent le parcours des banques nordiques DNB et Nordea en séance. Les deux établissements sont cités dans un reportage qui doit être diffusé aujourd'hui à la télévision finlandaise. Des bruits circulent depuis le scandale Danske Bank
 
VW sous les objectifs. Volkswagen (la marque, pas le groupe) a raté ses objectifs de marge en 2018, rapporte le Spiegel, qui fait état d'une marge opérationnelle de 3,8% contre "4 à 5%" attendu. Le constructeur n'a pas souhaité s'exprimer avant la publication de ses résultats annuels détaillés, le 13 mars. Les comptes préliminaires diffusés fin février avaient déçu, mais ne contenaient pas le détail par marque.
 
Amazon sans le ".com". Amazon.com va ouvrir des magasins d'alimentation aux États-Unis, selon le Wall Street Journal. Le groupe pourrait ouvrir quelques dizaines d'enseignes et racheter des distributeurs régionaux pour étoffer son réseau. Un premier magasin devrait voir le jour à Los Angeles en fin d'année.
 
Dans la tourmente. Le parquet brésilien veut que le directeur général de Vale soit démis de ses fonctions : il quitte "temporairement" ses fonctions avec d'autres cadres, a révélé le groupe, mis en cause après la catastrophe qui a provoqué la mort de plus de 300 personnes en janvier, après la rupture d'un barrage.
 
Le pari de Tesla. Le constructeur sème la confusion en renonçant à son réseau de distribution physique, pour réaliser toutes ses ventes sur Internet. Tesla, dont le titre a décroché de près de 8%, a aussi indiqué qu'il ne sera pas bénéficiaire au 1er trimestre 2019.
 
En bref ailleurs. La directrice financière d'Huawei assigne le Canada en justice au sujet de son arrestation de décembre. Bruno Le Maire estime que la taxation des GAFA pourrait rapporter 500 millions d'euros chaque année. Ceva Logistics étend son alliance avec Ikea. Julius Bär prend le contrôle du mexicain NSC Asesores. Aviva a nommé Maurice Tulloch CEO. Porsche sous le coup d'une enquête fiscale en Allemagne. 
 
Ça publie. En Europe, Diasorin, Rotork, Interparfums, VilmorinAlpiq et Kardex. Aux Etats-Unis, Salesforce.com.