Gros regain de spéculation sur les télécoms. Après la scission entre Altice NV et Altice USA, qui a entraîné hier un important ajustement du cours comme nous l'avons expliqué ici, la hausse se poursuit pour la division européenne de l'opérateur, dont le titre gagne 8,5% à 2,631 euros lors de la séance du 23 mai. Le dossier profite aussi du retour de la spéculation sur une réduction du nombre d'opérateurs en France de quatre à trois acteurs, après l'apparent changement de dogme de l'Arcep, confirmé hier par son président. 

Quand Donald Trump éternue, Boeing s'enrhume. Séance difficile à New York hier pour Boeing, dont la baisse, près de -3%, a lourdement pesé sur le Dow Jones. L'action a réagi aux déclarations du président américain à des journalistes, selon lesquelles il n'est pas satisfait de la teneur des discussions tenues la semaine dernière avec Pékin sur les échanges commerciaux. Précédemment, Boeing avait été présenté comme l'un des grands gagnants d'un rééquilibrage de la balance des biens entre la Chine et les Etats-Unis.

La direction d'Air France fait un pas. Anne-Marie Couderc, la nouvelle présidente non-exécutive d'Air France KLM, a proposé une rencontre aux syndicats "dans les jours qui viennent", pour avancer sur la question sociale, qui mine la compagnie depuis plusieurs mois, et davantage encore depuis quelques semaines. La dirigeante a dit préférer des rencontres bilatérales.

Polyphonie ou cacophonie ? Au sein de l'Alliance Renault-Nissan, une certaine cacophonie règne toujours sur la simplification de la structure du groupe. Carlos Ghosn y est allé de son commentaire ce matin, en affirmant qu'il n'y a pas de fusion en vue ni cette année, ni en 2019. Il a concédé qu'il y a un enjeu auquel il faudra répondre à un moment ou à un autre, mais pas à court terme.

Méga-opération dans la banque britannique ? Barclays serait en train d'étudier un rapprochement avec des banques concurrentes, révèle le 'Financial Times', notamment avec Standard Chartered. Des discussions auraient démarré entre les deux établissements, mais au stade informel. Des pistes internationales seraient aussi explorées et le quotidien cite Deutsche Bank, Crédit Suisse et DBS. Reuters rapporte toutefois d'autres sources affirmant qu'il n'y a pas de projet en cours.

Une nouvelle puce pour l'iPhone. TSMC serait déjà en train de produire des processeurs pour le prochain smartphone d'Apple, qui doit être lancé plus tard dans l'année, a appris Bloomberg. Baptisé "A12", il utiliserait la technologie 7-nano, plus efficace que la 10-nano équipant la génération actuelle, notamment l'iPhone X. 

Cours de droit en Italie. De l'autre côté des Alpes, le Président Sergio Matarella n'a pas encore nommé Giuseppe Conte à la présidence du conseil. Selon la presse italienne, il aurait rappelé aux leaders du M5S et de la Ligue les obligations constitutionnelles du gouvernement. Matarella aurait été échaudé par les réactions, notamment celle des marchés financiers, à l'annonce du projet de la nouvelle coalition. Il a cependant convoqué Conte pour 15h30 ce jour.

WPP n'est plus prophète en son pays. L'agence aurait perdu l'un de ses budgets emblématiques, HSBC, selon le Wall Street Journal. Un contrat qui représenterait 20 millions de dollars de revenus annuels, pour quelque 400 millions de dollars de facturations. La banque britannique aurait retenu PHD (Groupe Omnicom) à la place de son compatriote. WPP est dans la tourmente depuis plusieurs mois, avec en point d'orgue le départ de son président emblématique, Martin Sorrell, après une enquête interne pour des irrégularités financières. 

Un casse-tête pour l'Opep. Le cartel pourrait rouvrir les vannes en juin, selon des rumeurs sectorielles, pour pallier les craintes liées au Venezuela et à l'Iran. Actuellement, l'organisation fait mieux que tenir ses engagements de réduction de la production, avec un taux de conformité de… 166%. Mais la réunion prévue à Vienne le mois prochain pourrait être l'occasion pour les pays du Golfe de relever leur production, afin de combler l'écart qui s'est creusé avec les objectifs. Le baril de Brent évolue sur ses meilleurs niveaux récents, avec un bref passage du cap symbolique des 80 USD.

Bis repetita pour Facebook. L'audition de Mark Zuckerberg par les parlementaires européens hier en fin d'après-midi n'a pas apporté beaucoup d'éléments supplémentaires par rapport aux sorties précédentes du dirigeant du réseau social. "Je suis désolé", a-t-il martelé, en déclinant sa stratégie habituelle de mea culpa et en promettant de tout mettre en œuvre pour améliorer la protection des données des utilisateurs. Un peu frustrant, ont généralement jugé les députés, surtout à deux jours de l'entrée en vigueur du "règlement général sur la protection des données", une nouvelle législation européenne plus stricte pour les entreprises.

Derichebourg sur la pente ascendante, mais pas en bourse. Le groupe multiservices a fait progresser sa rentabilité au cours du premier semestre fiscal, pour dégager un bénéfice net de 37,1 millions d'euros (+22,3%), tandis que les perspectives sont positives pour le reste de l'exercice. Le management de Derichebourg se dit "confiant dans le fait que ses deux branches d’activité continuent de bien se porter au cours du second semestre de l’exercice". Insuffisant pour empêcher le titre de couler en matinée, à -8,8%, sur des chiffres jugés un peu courts.

Moins de régulation bancaire aux Etats-Unis. Le Congrès américain a voté hier l'assouplissement de la loi Dodd-Frank de 2010, adoptée suite à la crise des subprimes. Le texte devrait rapidement être signé par Donald Trump, qui l'a toujours soutenu. Il permet notamment aux petites et aux moyennes banques d'échapper à certaines règles de contrôle.

Finis les déficits excessifs français ? L'exécutif européen devrait sortir la France de la procédure pour déficit excessif ouverte en 2009, conformément aux informations qui avaient circulé il y a quelques jours. Cette décision symbolique devrait entrer en vigueur en juillet. La Commission s'attend à ce que la France affiche un déficit public réduit à 2,3% cette année, avant une remontée à 2,8% l'année prochaine. Bruxelles a fixé à 3% le plafond acceptable. Il ne restera plus que l'Espagne sous surveillance… à moins que l'Italie ne la rejoigne.
Madrid restera au final le seul pays épinglé - au moins jusqu'à l'an prochain.

Une action gratuite pour certains actionnaires de la banque verte. La disparition du dividende majoré du Crédit Agricole sera compensée par la remise aux bénéficiaires d'une action gratuite pour 26 actions éligibles (i.e. des actions détenues sous la forme nominative depuis au moins deux ans au 31 décembre 2017 et toujours détenues à la date de détachement du coupon 2017). L'opération créera une petite dilution de 0,23%. Les nouveaux titres seront livrés le 24 mai.

ZTE pas encore tiré d'affaire. Conformément à sa stratégie habituelle, Donald Trump, après avoir joué l'apaisement sur ZTE, a recommencé à tirer à boulets rouges sur l'équipementier chinois. Il a fait savoir hier qu'aucun accord n'avait été trouvé avec la Chine et qu'il envisageait même une amende de l'ordre de 1,3 milliard de dollars. Le Chinois aurait perdu plus de 3 milliards de dollars après avoir été interdit d'utilisation de fournitures américaines pendant 7 ans.

HPE dépasse les attentes. Résultats supérieurs aux prévisions et objectifs relevés. Hewlett Packard Enterprise a bien démarré 2018, même si son exercice avait démarré auparavant car il est décalé. Un point d'étape qui n'a pourtant valu qu'une modeste hausse à l'action post-séance à Wall Street.

Les comptes de M&S grevés par les fermetures. Les résultats annuels de Marks and Spencer ont poursuivi leur décrue, pour la seconde année consécutive, sur fond de baisse des marges dans l'alimentaire. A 581 millions de livres, le bénéfice imposable est toutefois légèrement plus élevé que prévu. Le résultat net est grevé par plus de 320 millions de livres de charges liées à la fermeture de magasins.