(Actualisé)

PARIS, 12 janvier (Reuters) - La neuvième journée de manifestation des "Gilets jaunes" de samedi s'est caractérisée par un regain de mobilisation et quelques moments de tension mais aussi par une violence moindre que redoutée par les autorités.

Plus de 84.000 personnes ont manifesté en France au plus fort de la journée selon le ministère de l'Intérieur, dont 8.000 à Paris. A titre de comparaison, les autorités avaient recensé 50.000 personnes le 5 janvier et 32.000 le 29 décembre.

La tension est montée en milieu d'après-midi entre manifestants "Gilets jaunes" et forces de l'ordre sur la place de l'Etoile à Paris et en province après des défilés calmes en matinée. Aux lancer de pierres et d'autres projectiles, les policiers ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes et des canons à eaux.

Les services de police ont interpellé 244 personnes dans la journée, parmi lesquelles 201 ont été mises en garde à vue. A Paris, la police a procédé à 156 interpellations. Le parquet de Paris a fait état de 108 gardes à vue.

La situation revenait au calme dans la plupart des villes de France en début de soirée.

Voici les principaux événements de la journée:

21h00 - 108 personnes ont été placées en garde à vue à PARIS depuis le début de journée, a fait savoir le parquet de la capitale.

20h00 - A TOULOUSE, où plus 6.000 manifestants "dont 1.000 casseurs" se sont réunis, treize personnes ont été légèrement blessées, selon la préfecture de Haute-Garonne. Trente-trois personnes ont été interpellées pour des dégradations ou des violences à lencontre des forces de lordre.

19h45 - A BORDEAUX, la manifestation était en cours de dispersion, a indiqué la préfecture de la Gironde. Au total, trente-six personnes ont été interpellées durant la journée. Aucun blessé n'a été recensé du côté des forces de l'ordre, ajoute la préfecture. Plusieurs manifestants ont en revanche été pris en charge par les pompiers.

Du mobilier urbain et des vitrines ont été dégradées lors d'échauffourées en fin de journée.

19h40 - A BAR-LE-DUC, chef lieu du département de la Meuse où les "Gilets jaunes" de Lorraine se sont donné rendez-vous, la préfecture a dénombré jusqu'à 1.200 manifestants. Le bilan final est de huit interpellations et trois blessés légers, dont un fonctionnaire de police et deux manifestants.

19h40 - La préfecture du Gard a fait état dans un communiqué de six blessés parmi les forces de l'ordre lors des "échauffourées violentes" qui ont eu lieu samedi après midi à NÎMES. Plusieurs actes de vandalisme ont également été recensés, notamment à l'encontre du centre des impôts et de huit établissements bancaires du centre ville, a-t-on précisé de même source.

A MARSEILLE, il restait en début de soirée des "groupes de casseurs" dans le centre ville, selon la préfecture de police, où plusieurs enseignes ont été vandalisées, dont une boutique SFR sur la Canebière. De même source, on fait état de douze blessés parmi les forces de l'ordre sur le département et de quatre interpellations.

19h15 - De nouveaux affrontements ont éclaté en début de soirée sur la place Pey-Berland à BORDEAUX (Gironde), à proximité de l'hôtel de ville, entre manifestants, casseurs et forces de l'ordre qui ont répliqué aux jets de pavés et feux de palettes par des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

19h00 - Treize interpellations ont eu lieu en marge de la manifestation des "Gilets jaunes" à NANTES (Loire-Atlantique). Les forces de l'ordre ont été la cible de cocktails Molotov et de divers projectiles, annonce la police.

Au Mans (Sarthe), les policiers ont procédé à huit interpellations après des affrontements d'une heure entre manifestants et forces de l'ordre. Les débordements ont fait "six blessés légers", selon la préfecture, parmi lesquels trois mineurs et un policier. La situation est revenue au calme en début de soirée.

19h00 - La préfecture du Calvados a fait état de heurts violents à CAEN entre forces de l'ordre et manifestants tout au long de l'après-midi. Quatre manifestants "particulièrement agressifs" ont été interpellés pour "violences et outrages" et un policier a été légèrement blessé par un projectile. Près de 2.500 personnes avaient défilé dans le calme au cours de la matinée, a précisé la préfecture dans un communiqué.

18h50 - "On ne constate plus aucun groupe important de gilets jaunes sur la capitale", a dit la préfecture de police de PARIS. Aucune dégradation n'a été observée sur le parcours du cortège. Un kiosque à journaux et une poubelle ont été légèrement abîmés sur le secteur de la place de l'Etoile.

Parmi les blessés relevés, deux sont en "urgence absolue", dont un membre des forces de l'ordre. Vingt-deux autres sont "en urgence relative", a dit la préfecture de Paris.

La police a procédé à 156 interpellations depuis le début de journée dans la capitale.

18h40 - La préfecture du Cher a recensé onze blessés à BOURGES lors de la manifestation des "Gilets jaunes" dont deux policiers.

18h30 - La préfecture de Haute-Garonne fait état en fin de journée dans un bilan provisoire de 6.000 manifestants à TOULOUSE "dont 1.000 casseurs", alors que les affrontements se poursuivaient dans le quartier Arnaud-Bernard avec des feux de poubelles.

Six personnes ont été interpellees pour des violences a lencontre des forces de lordre, des degradations sur lespace public ou pour des incendies de poubelles, et quatre ont été blessés légèrement.

Des incidents ont eu lieu a differents endroits du centre-ville, avec des jets de projectiles a lencontre des forces de lordre - briques, boulons de plomberie, bouteilles en verre - des incendies de poubelles et des barricades erigees sur certaines voies de circulation. Des vitrines ont ete deteriorees ainsi que du mobilier urbain en fin de journee.

18h20 - La préfecture de police de PARIS fait état de 129 interpellations depuis le début de journée. Soixante-quatorze personnes avaient été placées en garde à vue en après-midi, selon le parquet de Paris.

18h20 - "Soutien aux journalistes de @LCI pris pour cible à #Rouen alors qu'ils étaient accompagnés par des agents de sécurité privé : l'un d'entre eux a même été roué de coups en les protégeant. Plainte a été déposée. Tout est mis en oeuvre pour livrer leurs agresseurs à la Justice", a écrit le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez, sur Twitter.

18h10 - La préfecture de police de PARIS fait état de 121 interpellations depuis le début de journée.

18h10 - Des heurts, avec échange de projectiles et de grenades de gaz lacrymogènes et de désencerclement, ont éclaté en fin d'après-midi à SAINT-BRIEUC (Côtes-d'Armor) où un "Gilet jaune" a tenté d'escalader la grille de la préfecture à l'issue d'un défilé qui a rassemblé 2.500 personnes, selon les organisateurs. Ce manifestant a été interpellé, selon la préfecture.

18h00 - 410 policiers dont 290 hors département venus en renfort et 250 gendarmes ont été mobilisés à BOURGES (Cher) où un appel à manifester avait inquiété les autorités locales, selon la préfecture. La situation restait tendue en fin d'après-midi.

Peu de dégâts ont été constatés. La préfecture fait état de quatre blessés dont un policier touché à la main.

18h00 - A BAR-LE-DUC, chef lieu du département de la Meuse où les "Gilets jaunes" de Lorraine se sont donné rendez-vous, les manifestants ont incendié des barricades, dégradé du mobilier urbain et jeté des projectiles sur les forces de lordre dont des bombes artisanales, selon un communiqué de la préfecture. Le bilan est de deux manifestants et un policier blessés, selon la même source. Trois personnes ont été interpellées.

18h00 - Sept personnes ont été blessées et une demi-douzaine interpellées à MARSEILLE en marge du rassemblement des "Gilets jaunes", selon une source policière.

17h30 - A BORDEAUX (Gironde) où la manifestation a rassemblé 6.000 "Gilets jaunes" selon les policiers, 10.000 selon les organisateurs, des incidents ont éclaté sur la place de la Comédie quand des manifestants ont jeté des pierres sur les CRS qui les empêchaient d'emprunter le cours de l'Intendance.

Les forces de l'ordre ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été blessés, l'un d'entre eux a été évacué par les pompiers.

Des "Gilets jaunes" pacifistes se sont placés entre les éléments plus violents et les forces de lordre pour faire baisser la tension. La situation s'est calmée légèrement à 17h30.

17h00 - La préfecture de police de PARIS fait état de 102 interpellations depuis le début de la journée, notamment pour participation à un groupement en vue de commettre des violences, port d'arme prohibée, violences sur agents de la force publique.

17h00 - Près de 6.300 personnes ont manifesté à BOURGES (Cher), selon la préfecture.

17h00 - Environ 3.000 personnes ont rejoint la manifestation des "Gilets jaunes" à LILLE (Nord) en milieu daprès-midi, soit légèrement plus que les samedis précédents. Des tensions sont apparues entre manifestants et policiers au Touquet, ville dans laquelle Brigitte Macron possède une résidence secondaire.

16h40 - Quelque 1.500 "Gilets jaunes" manifestent dans le centre ville de LYON (Rhône) depuis le début daprès-midi, naviguant dun quartier à lautre sous la surveillance dun hélicoptère.

Ils progressent en silence du quartier de Gerland vers la Place Bellecour, derrière une banderole sur laquelle on peut lire "Nenterrons pas nos droits", surmontant trois cercueils baptisées Liberté, Egalité et Fraternité.

Des affrontements opposent depuis 15h00 certains d'entre eux aux policiers, qui font usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les "Gilets jaunes" de pénétrer dans les quartiers commerçants du centre-ville en cette période des soldes.

Dautres manifestations se déroulent simultanément à Vénissieux et à Villefranche-sur-Saône.

Trois interpellations sont pour linstant recensées dans lagglomération lyonnaise.

16h40 - A BOURGES (Cher), où un appel à manifester sur les réseaux sociaux avait intéressé plus de 13.000 personnes, suscitant l'inquiétude des autorités locales, les manifestants qui ont suivi l'itinéraire recommandé par la préfecture se dispersaient dans le calme, selon notre reporter sur place.

Des échauffourées avaient éclaté entre certains d'entre eux et des policiers, lesquels ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes un peu plus tôt en journée.

La préfète du Cher, Catherine Ferrier, avait interdit toute manifestation dans le centre historique de la ville et invitait les manifestants à défiler à l'extérieur de ce périmètre. Plus de 4.700 personnes se trouvaient dans le cortège officiel et 600 sont allés dans la zone interdite.

16h30 - A MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), 2.700 personnes, d'après la police, manifestent dans le centre-ville où les boutiques de luxe ont baissé les rideaux de leurs devantures. Ils se sont regroupés sans incident devant la préfecture.

Dans les Bouches-du-Rhône, une centaine de "Gilets jaunes" ont pris position au péage autoroutier de la Ciotat.

A Toulon (Var), environ 5.000 personnes défilaient en début d'après-midi et ont marqué un arrêt devant le commissariat de police en scandant des slogans hostiles au chef de l'Etat et au commissaire de police qui aurait été impliqué dans des incidents samedi dernier.

16h20 - Une cinquantaine de "Gilets jaunes" occupent le péage de SAINT-AVOLD, en Moselle, sur l'autoroute A-4 et filtrent les poids-lourds d'origine étrangère dans le sens Strasbourg-Paris provoquant environ un kilomètre de bouchon dans lequel des poids-lourds français sont également pris, a-t-on appris auprès de la CRS de l'autoroute.

Les manifestants ont par ailleurs levé les barrières de péage, permettant aux automobilistes de le franchir gratuitement dans les deux sens, a-t-on précisé de même source.

16h20 - A NÎMES (Gard), quelque 600 personnes ont défilé samedi matin, ralliées par 400 autres en début daprès selon les chiffres de la préfecture. La manifestation a donné lieu à des échauffourées entre les manifestants et les forces de lordre qui ont répliqué aux jets de projectiles par des gaz lacrymogènes, devant la préfecture et le parvis des Arènes. Des motards en colère devaient les rejoindre en milieu daprès-midi.

16h00 - A PARIS, les forces de l'ordre ont procédé à 75 interpellations depuis le début de journée, selon la préfecture de police. Les manifestants qui étaient contenus sur la place de l'Etoile commencent à partir en groupe dans les rues annexes. Les policiers utilisent le lanceur d'eau.

15h45 - Près de 5.000 "Gilets jaunes" défilent à BORDEAUX (Gironde) sans incidents, selon la préfecture.

Partis de la place de la Bourse après une minute de silence en hommage aux morts et aux blessés en marge du mouvement, et précédés de plusieurs dizaines de motards, ils ont pris la direction du centre-ville sur les grands axes, les rues adjacentes étant souvent interdites d'accès par une forte présence policière.

15h40 - Environ 32.000 personnes dont 8.000 à Paris ont été recensées dans les manifestations des "Gilets jaunes", selon le ministère de l'Intérieur. Les forces de l'ordre avaient procédé à 14h00 à une centaine d'interpellations menant à 82 gardes à vues.

15h30 - Des échauffourées et des tirs de gaz lacrymogènes ont été constatés à BOURGES (Cher), où un appel à manifester sur les réseaux sociaux avait intéressé plus de 13.000 personnes, inquiétant les autorités locales.

La préfète du Cher, Catherine Ferrier, avait interdit toute manifestation dans le centre historique de la ville et invitait les manifestants à défiler à l'extérieur de ce périmètre.

Plus de 400 personnes participaient à la manifestation de la CGT qui avait été déclarée, selon la préfecture. Plus de 4.700 personnes se trouvaient dans le cortège officiel et 600 se trouvaient dans la zone interdite.

15h30 - À TOULOUSE (Haute-Garonne), la manifestation des "Gilets jaunes" a démarré vers 14h00 dans le quartier Jean-Jaurès derrière les banderoles de tête "Macron démission" et "Légitime défiance".

Rejoint par des militants de la CGT, le cortège de plusieurs milliers de personnes, 5.000 selon la préfecture, a rejoint la place centrale du Capitole à partir de 15h00 avant de reprendre dans le calme son défilé dans les rues du centre-ville.

"Il y aura une suite. On est vraiment dans un mouvement offensif qui rassemble le prolétariat dans sa grande diversité, des gens que les syndicats ne parviennent à mobiliser, et qui a réussi à libérer la parole. Sur les ronds-points, cest la Bourse du travail en beaucoup plus vivant", témoigne un militant de la CGT.

La préfecture faisait état dune interpellation à 15h30.

15h30 - A BAR-LE-DUC, chef lieu du département de la Meuse où les "Gilets jaunes" de Lorraine se sont donné rendez-vous, "environ 600 manifestants, certains équipés de lunettes de protection et décharpes couvrant leur visage, vont au contact des forces de lordre", indique la préfecture dans un communiqué.

Un policier a été blessé par un jet de projectile. Il souffre d'un traumatisme crânien et d'une dent cassée, précise-t-on de même source. (Claude Canellas, Mourad Guichard, Gilbert Reilhac, Johanna Decorse, Catherine Lagrande, Jean-François Rosnoblet, Pierre Savary, Pierre-Henri Allain, Guillaume Frouin Emmanuel Jarry, Caroline Pailliez édité par Pierre Serisier et Nicolas Delame)