ETF retenu :Global X Uranium ETF 

Malgré les controverses et les critiques, l'énergie nucléaire demeure la seule source d'électricité décarbonée à grande échelle et à rendement élevé. Actuellement, de nombreux pays accélèrent leurs investissements dans le nucléaire. En tête de file, la Chine affiche de grandes ambitions dans ce domaine. Entre 2011 et 2021, Pékin a mis en service 39 nouveaux réacteurs nucléaires et prévoit d'augmenter sa capacité de production par sept d'ici 2060. Aux États-Unis, les projets concernant le nouveau réacteur, l'AP1000, semblent enfin prendre forme. En France également, la situation évolue, avec une accélération prévue dans l'augmentation de la puissance du parc nucléaire. Le nombre de réacteurs EPR prévus pour 2050 a même été revu à la hausse.

Les entreprises composant l'ETF que je vous présente aujourd'hui ont su tirer parti de ces annonces. Le cours de l’ETF a progressé de 30 % depuis mars. Cependant, le potentiel reste intact, car la période entre les commandes, l'extraction et la production s’étend en général sur un cycle très long, les Etats ayant besoin de sécuriser leurs approvisionnements pour un futur lointain. 

Que trouve-t-on dans cet ETF ?

L'ETF en question se compose de 46 positions, principalement axées sur l'extraction et la production d'uranium. Les principales pondérations incluent Cameco (24,35% de l'encours), Nexgen Energy (6,23%), Nac Kazatog-regs (5,24%), Paladin Energy (4,03%), Denison Mines Corp (3,18%), et Uranium Energy Corp. Il inclut également un acteur du stockage de l'uranium, Yellow Cake PLC (3,27%), une société d'investissement dans le secteur, Sprott Physical (9,68%), ainsi qu'un géant minier diversifié, le sud-africain Sibanye Stillwater. Ensemble, les dix premières positions représentent 65% de l’exposition.

Sur le plan géographique, la majorité des investissements sont dirigés vers le Canada (47,4%), suivi de l'Australie (13,08%) et de la Corée du Sud (12,55%). Le Kazakhstan, le plus grand producteur mondial d'uranium, ne représente que 5,81% de l'exposition géographique. En effet, ce sont principalement des sociétés étrangères, notamment canadiennes et australiennes, qui investissent dans ce pays d'Asie centrale.

Au niveau des performances, il faut distinguer deux phases dans l’histoire du produit. Sur la décennie 2010, le produit affiche de fortes pertes. L'accident de Fukushima a profondément affecté le secteur nucléaire au Japon, entraînant un désengagement progressif du pays pour cette source d'énergie. Les débats houleux en France ont également pesé sur la filière. Le Covid et la guerre en Ukraine ont nettement fait basculer les choses, notamment pour des questions de souveraineté énergétique. Également, le prix du combustible s’est envolé, comme de nombreuses matières premières. 

Evolution - catastrophique - du cours de l’ETF jusqu’à la pandémie (source : Zonebourse) 

Evolution depuis la pandémie (source : Zonebourse) 

Quels sont ses avantages ? 

  • L’ETF est le meilleur moyen pour investir sur cette thématique.  
  • La taille du produit est très rassurante : 1,62 Mds$ d’encours sous gestion. 
  • L’uranium, et plus globalement le nucléaire, devront continuer de bénéficier du contexte actuel. 
  • Les performances à long terme ne sont pas bonnes. Malgré tout, le contexte de la précédente décennie est différent et est désormais positif. 

Les points plus négatifs

  • Une grande partie de l’exposition est concentrée sur les dix premières pondérations (65%). 
  • Les clients finaux sont pour la plupart des entités étatiques. La collision public - privé est rarement bien accueillie en bourse. 
  • Les frais sont assez élevés : 0,69%. 

La carte d’identité de l’ETF :

Indice de référence : Solactive Global Uranium & Nuclear Components Total Return Index 

Nombre de positions au 07/09/2023 : 46 

Code ticker : URA

Code ISIN : US37954Y8710

Éligibilité PEA : non 

Frais : 0,69 %

Cet ETF n’est pas disponible à la commercialisation en Europe. Par contre, il existe un équivalent disponible sur le continent, le Global X Uranium UCITS ETF. Toutes les caractéristiques présentées ci-dessus sont identiques, à deux exceptions près : 

  • La taille de l’ETF. Il est plus petit : 52,3 M$ d’encours sous gestion 
  • Les pondérations des dix premières lignes sont légèrement différentes. Par exemple, Cameco compte pour 16,42 % (contre 24,35%), Nexgen Energy représente 8,58% (6,23%) et Yellow Cake, 4,51% (contre 3,27%).

La carte d’identité de l’ETF : 

Indice de référence : Solactive Global Uranium & Nuclear Components Total Return V2 Index 

Nombre de positions au 07/09/2023 : 46 

Code ticker : URNU

Code ISIN : IE000NDWFGA5 

Éligibilité PEA : non 

Frais : 0,65 %