LE CAIRE, 18 septembre (Reuters) - Plusieurs centaines de personnes arrêtées en Egypte après la destitution du président Mohamed Morsi, en juillet 2013, y ont été condamnées lundi à des peines de prison dans le cadre d'un procès collectif dénoncé par les mouvements de défense des droits de l'homme.

Un étudiant irlandais, dont le sort faisait l'objet d'une attention particulière, a en revanche été acquitté, tout comme un Américano-Egyptien.

Au total, près d'un demi-millier de prévenus comparaissaient entre autres pour meurtres et détention illégale d'armes à feu. Ils étaient passibles de la peine de mort, mais tous y ont échappé.

Quarante-trois ont été condamnés à la prison à vie, peine qui, en Egypte, est de 25 ans plus cinq de liberté conditionnelle. Dix-sept écopent de quinze ans de réclusion, 67 de dix ans et 216 de cinq ans. Deux mineurs ont été condamnés à dix ans par contumace et six autres à cinq ans.

L'étudiant irlandais Ibrahim Halawa, qui était jugé avec trois de ses soeurs, avait 17 ans quant il a été arrêté en 2013, lors du vaste coup de filet auquel les forces de l'ordre ont procédé dans les milieux islamistes après l'éviction de Mohammed Morsi. Il était depuis en détention préventive et dit avoir été régulièrement torturé.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar s'est félicité de son acquittement mais s'est indigné de la durée "extraordinairement longue" des procédures. (Haitham Ahmed et Ahmed Aboulenein, Jean-Philippe Lefief pour le service français)