LE CAIRE, 30 avril (Reuters) - Le procès de 237 personnes, arrêtées pour avoir manifesté au cours du mois d'avril contre le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, s'est ouvert devant plusieurs tribunaux du Caire et de Gizeh, dans la banlieue de la capitale, a-t-on déclaré samedi de source judiciaire.

Plusieurs milliers de personnes, indignées par la décision du président Sissi de restituer à l'Arabie saoudite deux îles de la mer Rouge, sont descendues dans les rues le 15 avril et ont réclamé la chute du gouvernement. Il s'agissait de la manifestation d'opposition la plus importante depuis que Sissi est arrivé à la présidence en 2014.

Les forces de sécurité ont dispersé également le 25 avril d'autres manifestations, moins importantes que celle du 15.

Les forces de sécurité ont arrêté au moins 382 personnes, a déclaré cette semaine l'ONG Human Rights Watch dans un rapport.

Les 237 personnes ont comparu samedi devant quatre tribunaux pour avoir manifesté sans autorisation, a-t-on dit de source judiciaire.

Les autorités saoudiennes et égyptiennes ont estimé que les deux îles en question, Tiran et Sanafir, situées à l'extrémité du golfe d'Aqaba, appartenaient au royaume saoudien et ne se trouvaient sous le contrôle de l'Egypte que parce que Ryad avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection. (Bureau du Caire; Eric Faye pour le service français)