Athènes (awp/afp) - Le canadien Eldorado Gold a annoncé lundi qu'il allait suspendre ses opérations dans les différentes mines qu'il exploite ou s'apprête à exploiter en Grèce, en raison de retards dans les autorisations gouvernementales, sans exclure de revenir sur cette décision.

"Eldorado annonce son projet de suspendre l'investissement dans ses mines en activité, ses projets de développement (...) en Grèce", indique le groupe dans un communiqué.

"Malgré les tentatives répétées d'Eldorado et de sa filiale grecque, Hellas Gold, pour s'engager de manière constructive avec le gouvernement grec, le ministère de l'Énergie et de l'Environnement et d'autres organismes gouvernementaux, des retards persistent dans la délivrance des permis de routine et des licences pour la construction et développement des projets Skouries et Olympias en Chalcidique, au nord de la Grèce", explique Eldorado.

Ces retards "ont eu une incidence négative sur les calendriers et les coûts (...) empêchant l'entreprise d'avancer efficacement sur le développement et l'exploitation de ces actifs".

Tout en déplorant "l'impasse" actuelle, son PDG George Burns laisse la porte ouverte: "Si le gouvernement grec veut travailler dans le cadre de ses obligations contractuelles, donner des permis dans les temps et soutenir l'investissement, Eldorado sera alors en position de réévaluer ses plans d'investissements dans le pays".

Le projet d'exploitation de la mine d'or de Skouries, très décrié par une grande partie des riverains et des associations écologistes, est suspendu depuis l'arrivée du gouvernement d'Alexis Tsipras au pouvoir début 2015.

Le gouvernement vient de lancer un processus d'arbitrage.

L'annonce du groupe canadien intervient alors que la Grèce commence à entrevoir une sortie de crise économique, après neuf ans de récession, et que M. Tsipras appelle à investir dans son pays en vantant "l'intérêt grandissant pour des investissements en Grèce". Dimanche encore, il s'était publiquement félicité que le "Grexit" qu'on craignait il y a deux ans se soit désormais transformé, selon lui, en "Grinvest".

afp/al