Elliott a engagé pour cela 3,4 milliards de dollars de nouveaux capitaux (3 milliards d'euros), devant le fonds de Carl Icahn qui a déployé 2,8 milliards de dollars. Ils sont suivis par Third Point LLC, de Daniel Loeb (1,5 milliard de dollars), et Starboard Value de Jeffrey Smith (1,2 milliard).

Elliott, dont le siège se trouve à New York, a lancé six nouvelles campagnes jusqu'ici en 2019 et a investi 17,4 milliards de dollars dans des campagnes en cours.

Au palmarès des plus actifs, c'est cependant Starboard Value qui arrive en tête avec 10 nouvelles campagnes au premier semestre. Starboard s'est fait entendre notamment chez le restaurateur de pizzas Papa John's International et le fabricant de médicaments Bristol-Myers Squibb.

En avril, Elliott a annoncé son premier grand investissement technologique en Europe avec une prise de participation dans la société allemande de logiciels d'entreprise SAP et deux mois plus tard, il a confirmé un investissement dans le groupe allemand de chimie et de pharmacie Bayer.

Aux côtés de Trian Fund Management de Nelson Peltz, qui a révélé en juin une prise de position dans le groupe britannique de distribution de matériels de plomberie Ferguson, Elliott figure parmi les principales sociétés activistes, principalement basées aux Etats-Unis, qui ciblent maintenant des entreprises européennes pour les inciter à des changements stratégiques.

L'étude de Lazard montre cependant un recul des campagnes en Europe au premier semestre après une année record en 2018 pendant laquelle les activistes ont fait campagne auprès de 58 entreprises européennes, dont le groupe français de spiritueux Pernod Ricard.

(Svea Herbst-Bayliss, avec Arno Schuetze à Francfort, Dominique Rodriguez pour le service français)