PARIS, 24 juillet (Reuters) - La Cour des comptes salue le projet de réorganisation des services de la présidence de la République, souligne des progrès dans la gestion de l'Elysée et invite à faire davantage en ce sens.

"La Cour constate que les progrès engagés ont été poursuivis, mais peuvent être encore complétés sur le plan de l’organisation, de la gestion et de l’immobilier", écrit-elle à l'occasion de la publication mardi de son rapport annuel sur les dépenses de la présidence.

Le rapport porte sur l'exercice 2017, à cheval sur les quinquennats de François Hollande et d'Emmanuel Macron.

Alors que les dépenses pour 2017 avaient été fixées à 100 millions d'euros, un prélèvement sur les réserves de 2,1 millions a été nécessaire et la dotation pour 2018 a été fixée à 103 millions, note la Cour.

Elle estime que plusieurs dépenses devraient à l'avenir être intégrées au budget de l'Elysée pour mieux refléter la réalité.

La présidence comptait 822 agents (en équivalent temps plein) au 31 décembre, soit 30 de plus qu'un an plus tôt, la hausse concernant particulièrement la sécurité informatique et le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).

Les dépenses consacrées aux déplacements présidentiels sont quasi-stables par rapport à 2016, précise-t-elle.

Comme depuis plusieurs années, la Cour appelle de ses voeux une stratégie globale et à long terme en matière immobilière et précise qu'un "schéma" est à l'étude.

Un état des lieux de l'organisation des services de la présidence a été conduit pour la première fois fin 2017, souligne-t-elle, et "un plan de transformation et une feuille de route devraient être disponibles d'ici l'été 2018".

Des chantiers prioritaires ont été déterminés, dont la restructuration des services de sécurité (commandement militaire et GSPR) évoquée ce mardi par le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla.

Sont également cités, la communication et la logistique, la gestion des événements et des déplacements.

"Ce projet de réorganisation des services offre des potentialités multiples pour améliorer l’efficacité des services de la présidence et l’efficience de leur gestion", souligne la Cour. "Les constats effectués rejoignent ceux de la Cour dans le cadre de ses observations sur les différents champs d’intervention de la présidence." (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)