Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher a vu ses ventes s'envoler en début d'année, notamment en France chez Castorama et Brico Dépôt, mais souffre de tensions dans sa chaîne d'approvisionnement en raison d'un trop-plein de commandes.

Son chiffre d'affaires a bondi de 60% à 3,45 milliards de livres (4,39 milliards de francs suisses) pour la période de février à avril, soit le premier trimestre de l'exercice 2021/22, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Cette performance s'explique notamment par un effet de comparaison favorable puisque le groupe avait été durement frappé à la même période de 2020 par l'apparition de la crise sanitaire avec des fermetures temporaires de magasins.

Ses ventes en France ont quasiment doublé (+97,4%), que ce soit chez Castorama et Brico Dépôt, ses deux enseignes dans le pays.

Le chiffre d'affaires au Royaume-Uni et en Irlande a lui grimpé de 66,8%. Dans ces pays, il possède B&Q, réservé aux bricoleurs et jardiniers amateurs, et Screwfix, destiné aux professionnels. Cette dernière enseigne a d'ailleurs été lancée en France fin avril en format uniquement en ligne.

Kingfisher, dont l'ensemble des 1.400 magasins sont désormais ouverts, a par ailleurs enregistré une hausse de 63% de ses ventes en ligne, qui représentent 21% du total.

Fort de ce solide début d'année, le groupe relève ses objectifs pour l'ensemble du premier semestre (achevé fin juillet).

Il prévoit une hausse équivalente entre 15 et 20% de ses ventes à données comparables (contre plus de 10% espéré jusqu'à présent). De même son résultat avant impôt hors exceptionnel sera meilleur que prévu, entre 580 et 600 millions de livres.

"Nous continuons de voir de hauts niveaux de demande à la fois de la part des nouveaux clients et ceux existants", se félicite Thierry Garnier, directeur général de Kingfisher.

Il évoque toutefois un second semestre de l'exercice "incertain", mais estime pouvoir continuer à faire mieux que le marché.

Kingfisher s'inquiète en outre de la disponibilité de ses stocks compte tenu de la forte demande sur certains produits et de fournisseurs déjà sous pression pour répondre aux très nombreuses commandes.

Il ajoute que le problème a été renforcé par la difficulté de s'approvisionner en certaines matières premières, dont le prix augmente.

En outre, la pandémie, associé au blocage du canal de Suez fin mars, porte un coup très rude à la logistique internationale, avec une moindre disponibilité des porte-conteneurs et une hausse des coûts.

Kingfisher estime que l'ensemble de ces problèmes devrait continuer pour encore six mois.

Le groupe explique toutefois qu'il parvient à améliorer progressivement ses stocks et assure vouloir faire le maximum pour éviter les répercussions sur ses prix auprès des clients.

afp/jh