Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de paris Entain, propriétaire de la populaire enseigne Ladbrokes, a annoncé lundi avoir refusé une proposition de rachat à 8 milliards de livres (9,6 milliards de francs suisses) émise par le géant américain des casinos MGM.

Entain, qui s'appelait encore il y a peu GVC, confirme dans un communiqué des informations de presse et indique avoir reçu plusieurs propositions de la part de MGM, son partenaire sur le marché américain.

La plus récente valorise chaque action d'Entain à 1383 pence, soit une prime de 22% par rapport au cours de Bourse de clôture du 31 décembre, et quelque 8 milliards de livres pour l'ensemble de la société.

Le conseil d'administration du britannique a estimé que la proposition sous-évaluait "significativement" l'entreprise et ses perspectives d'évolution.

Entain, qui presse ses actionnaires de ne pas répondre, a demandé un complément d'information à MGM sur les raisons qui le pousse à vouloir procéder à cette fusion.

MGM Resorts International, connu pour exploiter le Bellagio à Las Vegas, a été affecté comme l'ensemble du secteur par la fermeture ou la baisse de fréquentation de ses établissements en raison de la pandémie.

Il avait indiqué fin août qu'il allait licencier 18'000 salariés dans le pays, déjà au chômage technique.

Entain est lui l'un des groupes de paris les plus importants du Royaume-Uni, présent dans le sport, les jeux d'argent en tout genre et les paris en ligne.

Le secteur des paris est agité par une vague de fusions-acquisitions ces derniers mois, avec notamment le rachat en septembre du groupe britannique de paris William Hill par le casinotier américain Caesars moyennant près de 3 milliards de livres.

Ce rachat doit permettre à William Hill de changer de braquet aux Etats-Unis où le marché des paris sportifs est en plein essor.

La Cour Suprême américaine avait décidé en 2018 d'abolir l'interdiction des paris sportifs dans la grande majorité des États américains, ce qui a aiguisé l'appétit de nombreux groupes face à ce marché estimé à des dizaines de milliards de dollars.

afp/jh