MADRID, 1er novembre (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a condamné la série de manifestations violentes survenues samedi soir à travers le pays pour protester contre les restrictions imposées dans le but d'enrayer la propagation de l'épidémie de coronavirus.

A Barcelone, les contestataires se sont opposés à la police en jetant des pierres et d'autres projectiles, pour une deuxième nuit consécutive de troubles, alors qu'est entré en vigueur cette semaine un état d'urgence national pour une durée de six mois.

Dans la capitale Madrid, la police anti-émeute a tiré à blanc pour tenter de disperser des groupes de manifestants ayant incendié des poubelles dans l'artère principale de la ville.

A Longrono, ville du nord du pays, environ 150 personnes ont attaqué la police avec des pierres, incendié des poubelles et pillé des magasins, a déclaré la police locale.

"Seuls la responsabilité, l'unité et le sacrifice nous permettront de vaincre la pandémie qui dévaste tous les pays", a écrit Pedro Sanchez sur Twitter. "Le comportement violent et irrationnel de groupes minoritaires est intolérable. Ce n'est pas la bonne façon de faire".

Plus tôt dans la journée, la police avait indiqué qu'environ 1.500 employés d'hôtels et de restaurants avaient pris part à une manifestation pacifique contre les restrictions sanitaires, dénonçant l'impact de l'état d'urgence sur leurs emplois. Tous les bars et restaurants de Catalogne ont été fermés jusqu'au 13 novembre. (Graham Keeley, Elena Rodriguez et Javier Barbancho; version française Jean Terzian)