La Commission nationale des marchés de valeurs (CNMV) a fait valoir que son autorisation était conforme au droit espagnol et qu'elle souhaitait voir la procédure d'offre se dérouler normalement.

Cette décision conforte Atlantia dans son projet visant à créer le numéro un mondial des autoroutes, d'un poids cumulé de plus de 40 milliards d'euros en Bourse.

Le groupe italien, contrôlé par la famille Benetton, avait officialisé en octobre son offre sur Abertis mais l'allemand Hochtief, filiale du groupe de construction espagnol ACS, a présenté peu après une offre concurrente qui valorise Abertis à 17,1 milliards d'euros et qui est toujours en cours d'examen à la CNMV.

Les ministres espagnols des Travaux publics et de l'Energie, favorables à l'initiative d'ACS, avaient saisi la CNMV pour qu'elle revienne sur sa décision, au motif qu'Atlantia devait demander au gouvernement l'autorisation de prendre le contrôle de la filiale de satellites d'Abertis, un actif national stratégique.

Selon une source, Hochtief pourrait obtenir à la mi-février les autorisations nécessaires pour sa contre-offre, ouvrant alors la bataille boursière proprement dite. Nombre d'observateurs s'attendent à ce qu'Atlantia améliore d'ici là sa proposition.

(Sonya Dowsett, Véronique Tison pour le service français)