MADRID, 11 décembre (Reuters) - Le chef de file des socialistes espagnols, Pedro Sanchez, a dit mercredi avoir accepté de mener des discussions avec les autres formations politiques, à la demande du Roi, afin de former un gouvernement sur la base d'une majorité qui demeure difficile à trouver compte tenu de la fragmentation du Parlement.

"Il n'y a pas d'autre choix possible", a déclaré le président du gouvernement sortant, qui prévoit d'entamer ces discussions formelles la semaine prochaine.

Le processus devrait durer plusieurs semaines.

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est arrivé en tête des élections anticipées du 10 novembre - les quatrièmes depuis 2015 - mais avec seulement 120 sièges sur 350, un total qui ne lui permet pas de gouverner seul et l'oblige donc à trouver des partenaires de coalition.

Le scrutin a été marqué par une poussée du parti d'extrême droite Vox, un regain de forme du Parti populaire (PP, droite) et une érosion de Podemos, principale formation de la gauche radicale.

Les socialistes ont conclu le mois dernier un accord avec ce dernier parti, qui dispose de 35 sièges, mais cette alliance, si elle se confirme, ne suffira pas à dégager une majorité. Pour ce faire, les deux partenaires potentiels doivent donc obtenir le soutien d'autres partis minoritaires. (Belén Carreño et Ashifa Kassam, version française Simon Carraud)