Il y a désormais beaucoup d'interrogations autour de l'aboutissement du rachat, ce qui explique la baisse du titre GrandVision. Hal Trust, qui détient les trois-quarts du capital de l'enseigne, est logiquement impacté. Cette décision "change radicalement l'équilibre des forces dans la négociation", selon l'analyste Luca Solca, de Bernstein.

L'accord initial entre les parties rendait EssilorLuxottica redevable d'une indemnité de rupture de 400 M€. Mais la décision arbitrale dispense le groupe d'avoir à verser un tel montant. L'acquéreur affirmait que GrandVision avait manqué à ses obligations en 2020, remettant en cause l'équilibre de la transaction, mais la justice néerlandaise était initialement allée contre EssilorLuxottica. La décision arbitrable est d'autant plus inattendue. "Le verdict augmente les chances que, si l'opération se poursuit, certaines conditions soient révisées", estime UBS, qui note toutefois que le communiqué n'indique pas clairement les intentions du gagnant du duel arbitral. Pour autant, l'analyste considère que l'acquisition reste pertinente... au prix d'origine et a fortiori en cas de renégociation.

En matinée, EssilorLuxottica perd 1,7% à 147,80 EUR, GrandVision chute de 7% à 25,35 EUR et Hal Trust abandonne 4,3% à 143 EUR.

Des parcours proches, et décevants, sur un an