(Actualisé avec résultats pour la zone euro)

24 janvier (Reuters) - Principaux résultats provisoires des enquêtes Markit auprès des directeurs d'achat en Europe, publiés lundi:

* ZONE EURO - OMICRON FREINE LES ACTIVITÉS DE SERVICES

LONDRES - La reprise économique dans la zone euro a encore ralenti depuis le début du mois de janvier, les restrictions sanitaires mises en oeuvre pour tenter de freiner la propagation du variant Omicron du coronavirus ayant pénalisé le secteur des services, montre l'enquête d'IHS Markit.

L'indice PMI flash composite a reculé à 52,4 après 53,3 en décembre, au plus bas depuis février et sous le consensus Reuters, qui le donnait à 52,6.

Celui des services est revenu à son plus bas niveau depuis neuf mois à 51,2 après 53,1 alors que les économistes l'attendaient à 52,2. Et la composante des nouveaux contrats dans le secteur a chuté à 50,8 après 52,5, au plus bas depuis avril.

"La vague Omicron s'est traduite par une nouvelle baisse marquée des dépenses dans de nombreux services en début d'année, le tourisme et les loisirs étant particulièrement touchés", explique Chris Williamson, économiste d'IHS Markit.

Le PMI flash manufacturier a en revanche atteint un plus haut de cinq mois à 59,0 après 58,0 alors que le consensus le prévoyait en recul à 57,5.

* ALLEMAGNE - LES GOULETS D'ÉTRANGLEMENT SE RÉSORBENT

BERLIN - La résorption partielle des goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement a permis au secteur industriel allemand d'enregistrer en janvier sa croissance la plus soutenue en cinq mois, montre l'enquête d'IHS Markit.

L'indice PMI manufacturier a atteint 60,5 après 57,4 en décembre. Dans les services, il a rebondi à 52,2 après 48,7 en décembre, un chiffre qui traduisait une contraction de l'activité, alors que le consensus Reuters le donnait en baisse à 48,0.

Le PMI composite, qui combine les résultats pour les deux secteurs, remonte ainsi à 54,3 après 49,9.

"Ces données marquent un début d'année positif et vont dans le sens d'un apaisement des craintes sur l'impact d'Omicron dans l'économie allemande au premier trimestre", commente Phil Smith, économiste et directeur associé d'IHS Markit.

* FRANCE - UN COUP DE FREIN PLUS MARQUÉ QU'ATTENDU

PARIS - La croissance du secteur privé français a ralenti plus qu'anticipé en janvier, l'épidémie de COVID-19 et les tensions inflationnistes pesant sur l'activité, montrent les premiers résultats de l'enquête d'IHS Markit.

L'indice PMI flash pour le secteur des services a ainsi reculé à 53,1 après 57,0 en décembre alors que le consensus Reuters le donnait à 55,3.

Celui du secteur manufacturier a très légèrement baissé, à 55,5 après 55,6 le mois dernier.

Le PMI flash composite revient à 52,7 après 55,8 alors qu'il était attendu à 54,5.

Ce repli reflète l'impact de la cinquième vague de l'épidémie de COVID-19 et celui de la hausse des prix de l'énergie, explique IHS Markit.

"Les problèmes d'approvisionnement ont encore un impact sur l'économie, notamment les industriels, mais il semble que le pire soit passé, les délais de livraison ayant beaucoup moins augmenté que durant la majeure partie de 2021", explique Joe Hayes, économiste senior d'IHS Markit.

ROYAUME-UNI - L'ACTIVITÉ RALENTIT, LES PRIX MONTENT ENCORE

LONDRES - L'activité dans le secteur privé au Royaume-Uni a subi un ralentissement inattendu en janvier alors que les tensions inflationnistes restaient fortes, montre l'enquête d'IHS Markit.

L'indice PMI composite a reculé à 53,4 après 53,6 en décembre alors que le consensus Reuters le donnait en hausse à 55,0.

Le PMI des services est revenu à 53,3 après 53,6 et celui de l'industrie manufacturière a reculé à 56,9 après 57,9, ce qui traduit une amélioration des délais de livraison.

Dans les services, les composantes des prix payés et des prix facturés ont augmenté après avoir baissé en décembre.

"Les pressions inflationnistes restant élevées et proches de leurs records, cela accroît la probabilité que la Banque d'Angleterre relève encore les taux d'intérêt à l'issue de sa prochaine réunion", estime Chris Williamson.

(Bureaux de Reuters, version française Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)