Bonjour.

Ce matin, comme l'a dit Mario, nous avons eu une bonne discussion sur la Grèce, nous permettant d'avancer sur les différents chantiers qui doivent être menés à bonne fin d'ici juin.

Je dis juin parce qu'il doit être clair pour tous les participants à cette discussion que le 21 juin est le jour où nous devons prendre la décision, qui conduit à fin de ce programme en août. C'est un objectif politique qui est partagé par tous. C'est une volonté extrêmement claire. C'est un chemin que nous avons emprunté et nous sommes vraiment maintenant dans la dernière ligne droite. Nous avons sans doute fait 90% du chemin. Il ne faut pas relâcher l'effort. Il faut aller jusqu'au bout. Les 10 derniers pourcents ne sont pas forcément les plus simples mais ils doivent être franchis et nous allons les franchir ensemble.

D'abord, premier point sur la quatrième revue. Comme l'a dit Mario, les équipes des quatre institutions se rendront à Athènes le 14 mai pour une mission qui aura comme objectif de conclure un accord de principe, un staff level agreement, à temps pour le prochain Eurogroupe qui se tiendra le 24 mai. Donc ça devrait être une mission courte et conclusive, et donc d'ici là, il faudra accélérer et intensifier le travail. C'est un message que je passe à la fois à nos amis grecs et aux équipes de toutes les institutions - nous avons fait le point. Je crois que le jugement de tous c'est que le travail avance bien, que c'est tout à fait jouable, faisable, mais que évidemment il reste encore quelques sujets à traiter et nos travaux à améliorer. Mais nous pouvons et nous allons compléter cette dernière revue de façon efficace et convaincante. Ça c'est le premier chantier.

Ensuite, nous avons écouté avec intérêt la présentation détaillée par Euclid Tsakalotos de la stratégie pour la croissance préparée par le gouvernement grec. Cette stratégie nous l'avions demandée. Elle progresse, elle couvre tous les principaux aspects et toutes les principales réformes qu'il faudra poursuivre après la conclusion du programme - pour augmenter la productivité, pour faciliter la vie des entreprises, pour améliorer les conditions de financement. Car il est évidemment très important pour les partenaires de ce programme que l'effort de réformes se poursuive dans la durée. Et je crois que cette stratégie que nous avons voulu à la fois conçue par les Grecs, appropriée par les Grecs et aussi désignée pour les Grecs, soit sur place. Evidemment nous sommes prêts à soutenir les efforts du gouvernement grec pour finaliser cette stratégie, pour donner plus de précision là ou ça peut être utile, pour soutenir la confiance. Mais là encore, je dirais que nous sommes vraiment sur la bonne voie. Je crois que tous les collègues ce matin ont apprécié la discussion et ont apprécié la présentation d'Euclid.

Le programme grec, je l'ai dit, terminera cet été, le 20 août. Ce sera un moment important car ce sera la fin de l'ère d'assistance financière pour la Grèce, mais aussi la fin de l'ère d'assistance financière pour la zone euro ! Ce sera vraiment la dernière page de l'histoire de la crise de la zone euro qui se tourne. Nous avons frôlé à certains moments le Grexit. Nous le savons, nous l'avons évité, et nous sommes en train de construire ensemble une success story pour la Grèce. C'est ce que nous voulons.

Néanmoins, une fois le programme terminé, nous savons que la mise en œuvre des réformes adoptées ces dernières années devra continuer au-delà de cette date. C'est pour cela qu'il faudra un mécanisme pour soutenir cette mise en œuvre, ainsi que ce qui est un engagement pris, la poursuite de politiques budgétaires sérieuses. Il faudra encore préciser le cadre précis de cette surveillance post-programme, qui sera aussi important aussi pour envoyer un signal de confiance aux marchés. Et donc nous avons échangé sur ce que pouvait être ce système, ce mécanisme de surveillance post programme. Mais je veux être clair, je l'ai déjà été mais je le redis, sur une chose : en aucun cas, le mécanisme de surveillance post programme ne devra ou ne pourra ressembler à un nouveau programme, ni à un prolongement du programme, qui n'est pas à l'ordre du jour. Nous avons tous le même calendrier, c'est le 21 juin. Et donc il faut que nous soyons dans cette affaire à la fois rigoureux et subtil. Ça nous arrive de savoir l'être.

Finally, on the issue of Greece's debt, we of course need to reach an agreement on a strong set of commitments to ease Greece's debt burden. We did not enter into this aspect this morning, as we saw that further preparatory work is needed. We will come back to this point, which will of course be a crucial part of the overall agreement.

Voilà les quatre chantiers qu'il faut conclure d'ici au 21 juin. Le moment où tous ces courants de travail convergent ce sera je le redis l'Eurogroup du 21 juin à Luxembourg et la Commission évidemment est prête à soutenir tous les efforts de l'Eurogroup et de la Présidence de l'Eurogroup pour le faire.

One word on another topic which we touched upon this morning, which is wage dynamics. It is of particular relevance to the euro area as it matters for economic resilience. I underlined three aspects that I see as particularly relevant:

First, while short term wage adjustments can mitigate the negative impact of an economic shock on employment, higher wages can boost economic recovery after a shock by lifting demand and ensuring that growth is inclusive. Yet recent wage developments have been weaker than one would expect based on the current strength of the recovery, and this is a source of concern that I saw was shared by everybody.

Second, after the onset of the crisis, relative trends in labour costs supported rebalancing, but this has been less the case recently. Wage growth has slowly resumed in former deficit countries, while in countries with a persistent surplus it remains relatively weak. This of course needs rebalancing.

Third, and perhaps the most important remark, longer-term wage dynamics can be influenced by productivity-friendly reforms, including measures to ensure a dynamic business environment, investment in education, training and innovation.

To put this in more political terms: we have to show that the euro can be synonymous with better wages for all on a sustainable basis. This is in my view a key condition for maintaining popular support for our common currency.

La Sté European Commission a publié ce contenu, le 27 avril 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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