Mario a été très clair et précis, donc je vais être bref et juste revenir sur deux points.

D'abord sur la crise grecque. Ce que je veux dire surtout c'est le sens de ce que nous vivons ce soir. Ce n'est pas un moment banal. C'est un moment historique. La crise grecque s'achève ici, à Luxembourg, cette nuit.

Nous sommes finalement arrivés au bout de ce chemin qui a été si long et si difficile , qui a été un peu long ce soir mais qui je crois était bien préparé. Ce moment est historique:

Pour la Grèce tout d'abord, car ce sont huit ans d'efforts et de sacrifices qui s'achèvent et un nouveau chapitre qui s'ouvre ;

Et pour la zone euro bien sûr, car la conclusion du programme met un point final symbolique à une crise existentielle pour notre monnaie unique, dont l'intégrité a été menacée, une crise à laquelle elle a survécu.

Et permettez-moi d'ajouter que pour moi personnellement, c'est aussi vraiment un moment heureux. J'ai participé à mes premières discussions sur la Grèce, Christine était déjà là, en tant que ministre des finances de mon pays, qui est aussi le sien, il y a six ans. C'était un moment dramatique, c'était l'été 2012, la peur d'un Grexit était très réelle. On a échappé par deux fois à cette menace en 2012, et puis encore une fois en 2015. C'est donc une vraie satisfaction et une vraie émotion que l'on doit aborder ce moment, une profonde satisfaction de voir ce pays finalement prêt a sortir du cette longue période d'assistance financière et de voir nos amis grecs retrouver l'espoir. Et c'est à eux qu'il faut penser ce soir d'abord.

Nous avons mené à bien ce troisième programme grâce à deux notions qui doivent être toujours complémentaires: la responsabilité et solidarité, et grâce aussi au respect des engagements de chacun. Les engagements respectés par les Grecs, d'abord, ce que l'Eurogroupe a reconnu aujourd'hui. Je ne parle pas que des 88 actions prioritaires liées à la quatrième et dernière revue, mais aussi aux plus de 450 actions accomplies depuis 2015 ! Derrière ce chiffre qui est déjà en soi très imposant, il y a des réformes en profondeur de toutes les structures économiques du pays, du marché du travail, de la fiscalité, des retraites, de l'administration publique, du secteur financier, du service sanitaire. Oui, il y a eu des réformes qui sont dures, il y a des réformes très positives pour les citoyens - l'introduction du mécanisme de solidarité sociale, de la couverture sanitaire universelle. Mais il y a eu aussi, nous le savons tous, des coupes budgétaires parfois sévères, dont les citoyens grecs ont bien sûr ressenti l'impact.

Bref, il ya eu des sacrifices énormes, des efforts nécessaires -parce que ce n'est pas l'austérité qui a engendré la crise.. C'est la crise qui a exigé l'effort. Tout cela est reconnu aujourd'hui par l'Eurogroupe. Il y a eu des engagements respectés par les Grecs et les engagements respectés par les partenaires de la Grèce. Ce à quoi nous parvenons ce soir, c'est ce dont nous avions besoin. Il y a un paquet de mesures de dettes qui est crédible, immédiatement disponible, qui va vraiment alléger le fardeau de la dette grecque, qui va permettre au pays de se reposer sur ses deux pieds, qui va permettre de rassurer tous les partenaires, tous les investisseurs, pour permettre un accès au marché dans des conditions satisfaisantes. Nous avons construit ce soir les conditions pour que cette conclusion du programme permette une réussite durable. Je veux insister sur le fait qu'il n'y aura pas de programme supplémentaire pour la Grèce. Nous avons dessiné un cadre de surveillance post programme renforcé mais il ne s'agit pas d'un programme déguisé, il n'y aura pas de surveillance tatillone ou intrusive, il y aura une surveillance précise, respectueuse, avisée, bienveillante parce que c'est la voie de la réussite que nous voulons emprunter ensemble. Je voulais donner le sens de ce moment historique, heureux, un moment de respect d'engagement mutuel après huit années difficiles. On y a passé beaucoup de temps, on y a consacré beaucoup d'énergie, il ne faut pas banaliser ce moment, c'est pas juste quelque chose qui s'achève.

We had a long and extensive discussion this evening on the deepening of our Economic and Monetary Union.

As Mario has said, he will now provide a report to President Tusk summarising the discussion and the state of play. It will then be for leaders to agree a clear roadmap and to provide the political impetus to move forward on the areas on which there is already a broad consensus and on those on which there are still divergences of opinion and they are clearly expressed.

You know how much importance the Commission attaches to this discussion. Completing the Economic and Monetary Union is more important than ever and recent international and market developments are a stark reminder of the need to make progress now. The Commission has welcomed, and welcomes again tonight, the proposal by President Macron and Chancellor Markel and there were many voices around the table tonight considering that this agreement can serve as a catalyst in this process. I certainly hope that will be the case, because at the end of the day this is about building a euro area that is more stable, more prosperous, fairer and more sustainable.

There is plenty of work still ahead, hard work. I'm very conscious of that. But, as tonight's agreement on Greece shows, where there is a will, and I believe there is, we can always find the way, and we must find this way.

La Sté European Commission a publié ce contenu, le 22 juin 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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