WASHINGTON, 5 décembre (Reuters) - Les Etats-Unis ont achevé le retrait de leurs troupes du nord-est de la Syrie, redéployé et réduit leur contingent militaire pour maintenir environ 600 soldats stationnés dans le reste du pays, a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, dans un entretien à Reuters.

Cette annonce pourrait signifier la fin d'une période d'incertitude et de turbulences entourant la présence militaire américaine en Syrie, après que Donald Trump a initialement ordonné en octobre dernier le retrait des troupes du pays.

Depuis lors, le nombre de soldats américains présents en Syrie s'est réduit d'environ 40%, alors qu'ils étaient auparavant près d'un millier.

S'exprimant à bord de l'avion qui le ramenait de Londres à l'issue du sommet de l'Otan mercredi soir, Mark Esper a souligné qu'il disposait toujours de la possibilité d'ajouter ou retirer des troupes de Syrie en fonction des besoins.

Mais il a laissé entendre que le nombre de soldats stationnés dans le pays serait "relativement statique" autour des 600 dans un avenir proche.

Le chef du Pentagone n'a pas écarté l'hypothèse de réduire davantage le nombre de soldats américains en Syrie si les alliés européens des Etats-Unis venaient à contribuer à la mission dans le pays.

"La coalition discute de nouveau beaucoup. Nous pourrions voir certains alliés vouloir proposer des troupes", a-t-il dit, sans suggérer que cela soit imminent.

"Si un pays allié, un pays de l'Otan, décidait de nous donner 50 personnes, je pourrais être en mesure de retirer 50 personnes", a poursuivi Esper. (Phil Stewart; version française Jean Terzian)