BRUXELLES/WASHINGTON, 14 septembre (Reuters) - Les Etats-Unis et l'Union européenne sont convenus de réduire les émissions de méthane de près d'un tiers au cours de la prochaine décennie et appellent d'autres grandes économies mondiales à s'engager à leurs côtés, selon des documents consultés par Reuters.

Ce pacte intervient avant la Conférence sur les changements climatiques de Glasgow, la COP26, qui se tiendra en novembre, et pourrait avoir d'importantes répercussions sur les secteurs de l'énergie, de l'agriculture et du traitement des déchets, responsables de la majeure partie des émissions de méthanes.

Les émissions de méthane, gaz à effet de serre, sont la principale cause du changement climatique après les émissions de dioxyde de carbone. Elles font l'objet d'une attention accrue de la part des gouvernements qui cherchent limiter le réchauffement climatique aux 1,5 degrés prévus par les accords de Paris.

Les Etats-Unis et l'UE appelleront dans le courant de la semaine à un engagement commun visant à réduire les émissions de méthane d'origine humaine d'au moins 30% d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2020, selon une version préliminaire de l'Engagement mondial sur le méthane que Reuters a pu consulter.

"La courte durée de vie du méthane dans l'atmosphère signifie qu'en prenant des mesures dès maintenant, il est possible de réduire rapidement le taux de réchauffement de la planète", indique le projet.

Un document distinct énumère plus de deux douzaines de pays à qui les Etats-Unis et l'UE vont demander de s'engager à leurs côtés. Il s'agit de grands émetteurs de méthane comme la Chine, la Russie, l'Inde, le Brésil et l'Arabie saoudite, et d'autres pays comme la Norvège, le Qatar, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud. Le département d'Etat américain et la Commission européenne n'ont pas immédiatement commenté ces documents.

L'accord sera probablement dévoilé vendredi lors d'une réunion des principales économies émettrices destinée à rallier les soutiens avant la COP26. (Reportage Kate Abnett et Valerie Volcovici; version française Camille Raynaud)