WASHINGTON, 2 décembre (Reuters) - Des promoteurs d'un projet américano-russe portant sur la construction de réacteurs nucléaires à travers le Moyen-Orient se sont targués après l'élection présidentielle américaine de foin 2016 du soutien de Michael Flynn, l'éphémère conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, montrent des documents consultés par Reuters.

Vendredi, Michael Flynn a plaidé coupable d'avoir menti au FBI dans le cadre de l'enquête sur une possible ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine et sur une collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump.

Les documents vus par Reuters, qui n'avaient pas été rendus publics jusqu'ici, évoquent notamment l'implication dans le projet nucléaire d'une firme d'ingénierie et de construction russe, OMZ OAO, qui fait l'objet des sanctions prises par les Etats-Unis contre certains intérêts de Moscou en guise de représailles à l'annexion de la Crimée en mars 2014.

On ne peut déduire de ces documents que Michael Flynn avait entrepris des démarches concrètes pour faire la promotion de ce projet auprès de Donald Trump et de son entourage.

Mais ils montrent que la société de conseil en énergie nucléaire ACU Strategic Partners, basée à Washington, était persuadée que Michael Flynn, qui avait travaillé pour elle jusqu'à la mi-2016, et Donald Trump étaient favorables au projet.

"L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis change la donne puisque la première priorité de Donald Trump en matière de politique étrangère est de stabiliser les relations entre les Etats-Unis et la Russie, actuellement à un plus bas historique", écrivait Alex Copson, directeur général d'ACU, dans un courriel daté du 16 novembre 2016, soit huit jours après le scrutin présidentiel américain.

Des responsables de la Maison blancnhe n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de réaction. ACU a refusé de commenter. L'avocat de Michael Flynn, Robert Keiner, n'a pas non plus répondu à une requête de commentaire.

Les documents montrent également qu'ACU proposait de convaincre l'Ukraine de ne plus s'opposer à la levée des sanctions prises contre la Russie en donnant à une entreprise ukrainienne un contrat de 45 milliards de dollars (37,8 milliards d'euros) portant la fourniture de générateurs à turbine. (Warren Strobel, Nathan Layne et Jonathan Landay, Benoit Van Overstraeten pour le service français)