« La FED est passée en mode pause, la BCE a changé de rythme », affirme Laurent Deydier, Directeur général délégué de la gestion de Banque Hottinguer, dans une analyse publiée ce jour. Il relève que le président de la Fed Jerome Powell « a alimenté l’idée que la banque centrale pourrait désormais faire une pause » et souligné « qu’il s’agissait d’un changement significatif ». « Les récentes turbulences sur les banques régionales américaines sont un facteur naturel de resserrement des conditions de crédit" souligne le responsable.

"La croissance américaine a fortement ralenti au premier trimestre, malgré des dépenses de consommation élevées " relève Laurent Deydier:  à 1,1%, elle a vécu " une brusque décélération par rapport au rythme de 2.6% au cours des 3 derniers mois de l'année 2022 ", et " les dernières données manufacturières pointent vers une poursuite de la décélération ".
Cependant pour lui " le scénario d'une baisse des taux, d'ici la fin de l'année, retenu par les marchés financiers ", n'est pas " plausible " : le Président de la Fed a rappelé que pour que cette condition soit remplie, cela impliquerait " un ralentissement durable des prix dans l'activité des services ", qui " n'apparaît pas encore dans les données économiques " : l'analyste en veut pour preuve " les derniers chiffres de l'emploi ", qui " restent étonnamment bien orientés " et " ne militent pas pour un ralentissement plus prononcé de l'économie américaine ".