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par Alastair Macdonald

BRUXELLES, 26 mai (Reuters) - Les électeurs français, allemands, italiens, espagnols et des 17 Etats membres restants élisent leurs représentants au Parlement européen ce dimanche, ultime journée d'un scrutin réparti sur quatre jours qui sera décisif pour l'avenir de la construction européenne.

Dans les pays de l'est du bloc communautaire, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 07h00 locales (04h00 GMT).

En France, où les opérations de vote ont débuté à 08h00 (06h00 GMT), les 47 millions d'électeurs inscrits sont appelés à départager 34 listes - un record - au premier rang desquelles celles du Rassemblement national (RN) et de La République en marche (LaRem), engagées dans un duel sans merci mis en scène par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Cette bataille pour la première place au goût de second tour bis de la dernière présidentielle a largement occulté les autres partis en lice, Républicains, Europe Ecologie-Les Verts et France insoumise en tête.

C'est en Italie que le processus lancé jeudi par le Royaume-Uni et les Pays-Bas s'achèvera, à 23h00 (21h00 GMT).

Le Parlement européen publiera alors un aperçu détaillé de la répartition des sièges dans la future assemblée.

Mais dès 18h00 (16h00 GMT), on devrait connaître les projections et premières tendances de l'élection en Allemagne, première puissance économique et pays le plus peuplé de l'UE, seront connues. A la même heure, d'autres estimations devraient être fournies, notamment pour l'Autriche, la Grèce, l'Irlande et les Pays-Bas.

La France et l'Espagne suivront à 20h00 (18h00 GMT). On devrait avoir heure plus tard une image de la situation en Pologne et au Portugal.

Les 427 millions d'électeurs européens inscrits dans les 28 Etats membres votent depuis jeudi pour élire les 751 députés du futur Parlement européen, dont la composition n'influencera pas seulement l'orientation de la politique de Bruxelles pendant les cinq prochaines années mais aussi celle de la construction européenne dans son ensemble.

Une fois l'ensemble des résultats connus dimanche soir s'ouvrira une autre bataille, celle de la désignation du successeur de Jean-Claude Juncker et des autres dirigeants de l'UE. Ce n'est qu'à son terme qu'il sera possible de mesurer pleinement les nouveaux rapports de force et l'ampleur de la recomposition éventuelle du paysage politique européen.

Les électeurs néerlandais et britanniques ont été les premiers à se rendre aux urnes jeudi.

Aucune projection n'a été diffusée au Royaume-Uni, où le parti du Brexit créé par Nigel Farage, fervent partisan d'une sortie de l'UE, a fait la course en tête dans les intentions de vote pendant toute la courte campagne d'une élection qui n'aurait pas dû avoir lieu, le divorce entre le Royaume-Uni et l'UE était initialement fixé au 29 mars dernier.

Aux Pays-Bas, le Parti travailliste a créé la surprise en remportant le scrutin. Un sondage Ipsos réalisé à la sortie des urnes crédite la liste du commissaire européen Frans Timmermans de plus de 18% des voix, soit deux fois plus qu'en 2014, alors qu'elle n'arrivait qu'en troisième position dans les intentions de vote.

Les Irlandais désignaient à leur tour vendredi leurs onze élus (treize quand et si les Britanniques sortent). Les projections montrent une forte progression des écologistes du Green Party, qui semble en passe de décrocher ses premiers élus au Parlement européen depuis vingt ans.

En République tchèque, le vote était organisé sur deux jours, vendredi et samedi. Samedi, c'était au tour des électeurs slovaques, lettons et maltais de se rendre aux urnes.

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(avec Kylie MacLellan à Londres, Padraic Halpin à Dublin, Elizabeth Pineau et Simon Carraud à Paris et Toby Sterling à Amsterdam Tangi Salaün, Henri-Pierre André et Arthur Connan pour le service français)