Le programme d'achats d'actifs post pandémie (PEPP) va voir son rythme de déploiement s'accélérer, commentent les experts de Financière Arbevel à la suite de la réunion de la BCE. Les dernières statistiques avaient été décevantes de ce point de vue et déconnectées des discours officiels. Christine Lagarde attendait un consensus clair du conseil des gouverneurs avant accentuer le rythme des achats.

Le montant de l'enveloppe totale n'est pas retouché mais sa flexibilité affirmée. Sans doute une concession nécessaire pour disposer d'un consensus fort (sous-entendu déployons déjà ce qui était prévu avant de parler d'augmenter l'enveloppe), estime les professionnels.

Le besoin de maintenir les conditions financières accommodantes est immédiat pour permettre au scénario de reprise de s'assoir car les taux vont de toute façon monter dans quelques mois à mesure que les anticipations d'inflation s'affirment.

La BCE essaie de minimiser les sous-jacents à la reprise de l'inflation en parlant beaucoup de facteurs techniques et ponctuels. Sans doute une démarche pour désamorcer les risques de remontée des taux.

Axel Weber, ex président de la Buba et actuel CEO d'UBS disait hier a des analystes bancaires qu'il s'attendait à une reprise de l'inflation en Allemagne à + de 3% cette année et une forte repentification de la courbe des taux.

Au total un jeu d'équilibriste qui n'est pas sans risque pour sa crédibilité, mais qui souligne des avis de plus en plus divergent au sein du conseil des gouverneurs, conclut Financière Arbevel.