Les forces de sécurité syriennes ont mené samedi un raid contre des caches de l'État islamique à Alep, tuant trois militants, ont annoncé les autorités. Il s'agit de la première opération de ce type annoncée par le gouvernement à dominante islamiste contre le groupe djihadiste dans la deuxième ville de Syrie.

Un membre des forces de sécurité a également trouvé la mort lors de l'opération, tandis que quatre combattants de l'État islamique ont été arrêtés, selon des communiqués du ministère de l'Intérieur. Les forces ont saisi des armes, des explosifs et des uniformes portant l'insigne des forces de sécurité.

Une source sécuritaire a indiqué que les raids visaient des cellules dormantes réparties sur quatre sites distincts, et que dix personnes avaient été arrêtées. Selon cette même source, l'un des militants de l'État islamique s'est fait exploser pendant l'intervention.

Le président par intérim de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, qui a autrefois dirigé une branche d'al-Qaïda, s'oppose de longue date à l'État islamique et a combattu l'autoproclamé califat du groupe durant la guerre syrienne.

Le président américain Donald Trump a rencontré Sharaa plus tôt cette semaine et l'a qualifié d'« homme séduisant avec un passé très solide » à l'issue de leur rencontre mercredi en Arabie saoudite.

Trump a également annoncé la levée des sanctions américaines, un revirement majeur de la politique de Washington qui devrait contribuer à relancer une économie syrienne exsangue et constitue un soutien de poids pour Sharaa.

Sharaa a pris le pouvoir à Damas en décembre, à la suite de l'éviction de Bachar al-Assad. Il avait rompu avec al-Qaïda en 2016.

L'État islamique contrôlait de vastes territoires en Syrie et en Irak à l'apogée de sa puissance, avant d'en être chassé par une coalition militaire dirigée par les États-Unis et d'autres ennemis.

En janvier, les autorités syriennes avaient annoncé avoir déjoué une attaque de l'État islamique contre le sanctuaire de Sayeda Zeinab, dans la banlieue de Damas, un haut lieu de pèlerinage chiite, et arrêté les membres de la cellule impliquée.

Le mois dernier, des militants de l'État islamique ont tué cinq membres des Forces démocratiques syriennes, dirigées par les Kurdes, dans l'est du pays, lors de l'une de leurs attaques les plus meurtrières depuis un certain temps.