PARIS, 18 janvier (Reuters) - Les plateformes VTC et les représentants des chauffeurs VTC indépendants ont signé un accord sur le revenu minimum par trajet, ont annoncé mercredi Uber et des organisations syndicales, décrivant une démarche "inédite" pour renforcer la protection des travailleurs indépendants du secteur.

Dans un communiqué, le géant américain des VTC indique que l'accord fixe à 7,65 euros le revenu minimum net par trajet perçu par les chauffeurs, "quelle que soit l'application qu'ils utilisent". L'accord concerne aussi les livreurs indépendants.

Uber fait savoir qu'il a pris la décision d'appliquer pour les passagers, dès le 1er février prochain, une hausse de 27% du tarif minimum des courses recommandées sur la plateforme. Ce montant va ainsi passer de 8 euros à 10,20 euros, précise-t-il.

Cet accord intervient dans un contexte de volonté de l'Union européenne de donner davantage de droits à ceux travaillant par l'intermédiaire de plateformes numériques.

Vantant un "accord inédit en France", les associations et organisations syndicales représentatives dans le secteur VTC ont déclaré dans un communiqué distinct qu'il s'agissait d'une "première étape", avec l'objectif de "négocier les autres problématiques que rencontrent les chauffeurs VTC" en intensifiant les discussions cette année.

Aboutissement de discussions entamées en octobre dernier, l'accord prévoit par ailleurs un renforcement de la représentation des chauffeurs, avec notamment la tenue d'une réunion par trimestre et la hausse des moyens financiers accordés aux organisations de travailleurs (augmentation d'environ un tiers par rapport à ceux fixés par la loi, soit 12 heures de délégation par mois par travailleur négociateur). (Reportage Mathieu Rosemain, rédigé par Jean Terzian)