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PARIS, 25 novembre (Reuters) - Emmanuel Macron a jugé "normal" vendredi que la justice fasse son travail sur "l'affaire McKinsey", qui s'élargit désormais à ses campagnes électorales de 2017 et 2022, tout en soulignant qu'il n'était pas "au coeur" des enquêtes.

Le chef de l'Etat était interrogé par des journalistes en marge d'un déplacement à Dijon (Côte-d'Or) à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

"C'est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement", a-t-il déclaré, précisant avoir "appris (...) par la presse" les enquêtes du parquet national financier (PNF).

"C'est une très bonne chose que toute la lumière soit faite et que la transparence soit faite", a-t-il ajouté.

Avant de préciser : "Je crois que le coeur de l'enquête n'est pas votre serviteur".

Le parquet national financier (PNF) a confirmé jeudi l'ouverture de deux informations judiciaires en octobre pour "tenue non conforme des comptes de campagne" et "favoritisme et recel de favoritisme" sur les deux campagnes électorales victorieuses d'Emmanuel Macron en 2017 et 2022, dans le cadre de la procédure dite "McKinsey".

La présidence de la République a estimé jeudi qu'il appartenait à la justice de conduire ces investigations "en toute indépendance". (Rédigé par Sophie Louet avec Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)