PARIS, 8 décembre (Reuters) - Le militant d'extrême gauche Julien Coupat, ancien chef de file présumé du groupe dit de Tarnac, a été interpellé samedi matin dans le XIXe arrondissement de Paris mais son avocat assure que cela n'a rien à voir avec le mouvement des "Gilets jaunes".

Selon une source judiciaire, il a été placé en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations, comme une grande partie des centaines de personnes interpellées samedi pour prévenir une nouvelle flambée de violences dans la capitale.

Selon son avocat contacté par Reuters, il a été arrêté vers 11h00 près du parc des Buttes-Chaumont alors qu'il circulait en voiture par des agents de la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) et non dans le cadre du dispositif mis en place pour contrôler les manifestants "Gilets jaunes".

"Il était avec un copain. Ils venaient d'acheter des croissants et sortaient de la boulangerie. Leur voiture a été immobilisée par cinq véhicules de police", a expliqué Me Jérémie Assous. "La DGSI espérait pouvoir l'impliquer mais ils n'ont trouvé qu'un masque de chantier et un gilet jaune."

Julien Coupat a néanmoins été placé en garde à vue, a ajouté l'avocat.

Julien Coupat, 43 ans, et son ex-compagne Yildune Lévy, 35 ans, accusés d'avoir saboté une caténaire de ligne TGV en 2008, ce qu'ils ont toujours nié, ont été relaxés le 12 avril de ces faits et de l'accusation d'association de malfaiteurs, de même que six autres membres de leur groupe.

Ce procès avait surtout été celui des errements de l'enquête et de neuf années de procédure. (Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)