PARIS, 19 novembre (Reuters) - Quatre candidats présumés au djihad, mis en examen en fin de semaine dernière pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placés en détention, auraient envisagé de passer à l'action samedi, premier jour des manifestations de "gilets jaunes", ont déclaré lundi des sources proches de l'enquête.

L'un d'eux a dit dans un SMS adressé à sa fiancée "ça va saigner le 17", ont précisé ces sources, confirmant des informations du Parisien.

Trois de ces hommes avaient été interpellés mardi à Saint-Etienne par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et deux autres, déjà incarcérés, également placés en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 31 août par le parquet de Paris.

"Cette enquête vise des velléités de départ et l'évocation imprécise d'un projet de passage à l'acte violent", avait-on alors expliqué de source judiciaire.

L'un des deux hommes extraits de prison pour être placé en garde à vue n'a pas été mis en examen, contrairement aux quatre autres, pour lesquels le parquet de Paris à ouvert samedi une information judiciaire.

De source judiciaire, on reste prudent sur l'hypothèse d'une action envisagée pour samedi dernier et l'on maintient que le projet de passage à l'acte des quatre mis en cause était "très imprécis. De fait, l'ouverture de l'enquête préliminaire les concernant est bien antérieure au mouvement des "gilets jaunes" contre la hausse des carburants. (Service France, édité paar Emmanuel Jarry)